Traité de gouvernement : les otages
Nouvellement arrivés au Proche-Orient et en Anatolie (1058 à Bagdad et 1071 en Anatolie orientale), les Turcs oghouz se méfiaient des turbulents émirs des provinces de l'ouest, moins habitués au gouvernement des Turcs que les gens du Khorassan ou de Transoxiane et même d'Inde. Ainsi, recommandant l'envoi d'otages de naissance à la cour, Nizam al-Mulk nous donne la liste des nations turbulentes dont il fallait se méfier car trop nouvellement soumises (en partie à l'aide de "subsides", comme il est indiqué) :
"Il faut dire aux émirs arabes, kurdes, deïlemites, grecs ou autres, qui ont récemment souscrit des engagements stipulant leur soumission, de faire résider à la cour soit un fils, soit un frère, de façon que le nombre de ces otages ne soit jamais inférieur à cinq cents. Ces émirs en enverront d'autres au bout d'une année, pour les remplacer et pour les faire rentrer chez eux, mais ceux-ci ne pourront partir avant l'arrivée de leurs remplaçants ; de la sorte, personne ne pourra se révolter contre le souverain sous prétexte de ne pas recevoir les subsides qui doivent lui être assurés.
Les Deïlemites, les Kouhistany, les gens du Tabarestan, du Chobankarèh et d'autres recevrontdes fiefs et des pensions. Cinq cents d'entre eux seront ainsi attachés à la cour, afin qu'au moment où le besoin s'en fera sentir, elle ne soit, en aucune façon, privée du secours d'hommes énergiques."
Nizam al-Mulk, Siyaset-nameh, chapitre 25 : "Il faut entretenir près de la cour et y faire résider des troupes composées et des soldats de toutes races."
"Il faut dire aux émirs arabes, kurdes, deïlemites, grecs ou autres, qui ont récemment souscrit des engagements stipulant leur soumission, de faire résider à la cour soit un fils, soit un frère, de façon que le nombre de ces otages ne soit jamais inférieur à cinq cents. Ces émirs en enverront d'autres au bout d'une année, pour les remplacer et pour les faire rentrer chez eux, mais ceux-ci ne pourront partir avant l'arrivée de leurs remplaçants ; de la sorte, personne ne pourra se révolter contre le souverain sous prétexte de ne pas recevoir les subsides qui doivent lui être assurés.
Les Deïlemites, les Kouhistany, les gens du Tabarestan, du Chobankarèh et d'autres recevrontdes fiefs et des pensions. Cinq cents d'entre eux seront ainsi attachés à la cour, afin qu'au moment où le besoin s'en fera sentir, elle ne soit, en aucune façon, privée du secours d'hommes énergiques."
Nizam al-Mulk, Siyaset-nameh, chapitre 25 : "Il faut entretenir près de la cour et y faire résider des troupes composées et des soldats de toutes races."
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