Coup de projo sur : Mohammad Huseyn Yeganeh
Encore un très grand bakshi du Nord-Khorasan, né à Qushan, dans la même région que Hajj Qorban Suleymanî donc, en 1918 et est mort en 1992. Mohammad Huseyn Yeganeh apprend le dotar à l'âge de dix ans avec Avaz Mohammad et Khan Mohammad Bakhshi. A 23 ans, il poursuit son apprentissage avec Mohammad Jozannî, le plus célèbre joueur de dotar de l'époque, qui lui-même tenait son art de Ghollam- Hoseyn Zirrevagî. Jozannî séjourna même plusieurs mois chez son élève le temps de ses leçons.
En vrai bakhshi, l'ostad Mohammad-Hoseyn maîtrisait tous les répertoires du Nord-Khorasan, le turkmène, le bekhrazî, le qûshanî, le kurde. En plus d'être un virtuose du dotar et un grand chanteur, il était aussi luthiste, fabriquant des dotars et des kementche (vielle) réputés pour être les meilleurs de sa région et même poète, versifiant en persan, en kurde et en turc. Un grand seigneur de l'adab comme on aurait dit au XII° siècle.
En vrai bakhshi, l'ostad Mohammad-Hoseyn maîtrisait tous les répertoires du Nord-Khorasan, le turkmène, le bekhrazî, le qûshanî, le kurde. En plus d'être un virtuose du dotar et un grand chanteur, il était aussi luthiste, fabriquant des dotars et des kementche (vielle) réputés pour être les meilleurs de sa région et même poète, versifiant en persan, en kurde et en turc. Un grand seigneur de l'adab comme on aurait dit au XII° siècle.
Il traduisit aussi des contes turkmènes en persan, dont l'un, Ibrahim Adham fut joué au Festival de Moshir Hall en 1973. Il avait alors 55 ans et était un maître mûr et accompli, ce qui ne l'empêchait pas de jouer avec la fougue d'une rock star déchaînée : durant sa prestation, il se cassa un doigt mais ne sentit même pas la douleur et continua à jouer comme si de rien n'était. Il y en a chez qui le hal n'est pas de la petite bière, décidément. Il forma notamment Ali Ghollam Rezayi Almejûghî et son propre fils, Mohammad Yeganeh.
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