Ne mutlu Türküm diyene...
Chaque matin les écoliers kurdes doivent chanter leur bonheur d'être Turcs et il est vrai que l'État leur fait souvent une vie de rêve, on ne voit pas de quoi ils se plaindraient. Quand les forces de l'ordre ne s'assurent pas avec force actions dissuadantes que les enfants ne traînent pas sur leur pas-de-porte une fois la nuit tombée, ou bien qu'ils ne se foulent pas un doigt ou un poignet quand ils veulent exprimer avec trop d'enthousiasme leur amour de la République, voilà que les militaires se mêlent de 'semoncer' les jeunes filles qui auraient la mauvaise idée de se promener seules dans les bois, sans doute pour veiller sur leur vertu. Au moins, nous savons que Ceylan Önkol, ne risque plus de mal tourner, grâce en soit rendue à l'Armée.
Devant les critiques qui ont fini par atteindre les oreilles de la Justice, le procureur de Diyarbakir a fini par annoncer l'envoi de deux experts pour enquêter sur la pulvérisation soudaine des enfants kurdes aux alentours du village de Şenlik . Quand on voit combien les meurtriers d'Ugur Kaymaz ont écopé sévèrement, nul doute que les responsables seront bien punis…
Par ailleurs, comme l'âge de Ceylan comporte une marge de flou, entre 12 et 14 ans dit-on, on peut d'ores et déjà suggérer un bel argument pour la défense des militaires. Pour alléguer que les policiers s'étaient sentis 'menacés' par Ugur, les accusés avaient en effet plaidé que le gamin était 'grand pour son âge'. Là, les militaires qui ont tiré l'obus pourront toujours dire qu'ils se sont sentis menacés par une redoutable suspecte de 14 ans et non 12, ce qui explique tout, voyez...
'Stupidity, however, is not necessarily a inherent trait.'
Albert Rosenfield.
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