Lors d’une réunion de son parti, le 7 octobre 2009, le leader du CHP, Deniz Baykal a fait savoir qu’il pourrait apporter son soutien à l’ouverture kurde du gouvernement, et ce, à condition, qu’un certain nombre de lignes rouges ne soient pas franchies. Ces lignes rouges concerneraient le maintien de la langue turque comme langue exclusive d’enseignement, l’assurance qu’aucune réforme ne portera atteinte à l’Etat unitaire, et l’engagement de ne pas amnistier le leader du PKK, Abdullah Öcalan. (Source Turquie européenne).
Nonobstant le dernier point, qui, selon moi, ne changera guère la vie des Kurdes, un pays où la langue kurde est toujours bannie des écoles publiques, et où rien n'est à changer dans l'actuelle Turquie sous peine de "porter atteinte" à l'État unitaire", (formule vague qui peut couvrir le fait d'écrire un W sur une affiche, d'imprimer une brochure municipale informant du prochain ramassage des ordures, en kurde ou en syriaque ou de se tricoter une écharpe en rouge, vert, jaune), parce que TOUT est une atteinte à l'État unitaire à partir du moment où le simple fait de respirer en kurde porte atteinte aux ego sensibles de la turcité pure et dure, si l'on suit Deniz Baykal, son plan alternatif kurde, c'est, en gros : laissons les choses en état, tout va bien dans la meilleure des républiques.
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