Quelques "brigands" égarés sur leurs véritables intérêts
"Napoléon, formé par le classicisme et les Lumières, ne croyait pas que la nature humaine pût différer de l'Allemagne à l'Espagne, de l'Italie à la Russie, et imaginait sincèrement que ce qui était bon pour les uns l'était aussi pour les autres, la mission de la Grande Nation étant de"régénérer" toutes les autres. En homme d'ordre et en militaire, il croyait pouvoir opérer d'en haut et ne se faisait pas scrupule de massacrer d'abord quelques "brigands" égarés sur leurs véritables intérêts. Il l'écrit plusieurs fois à Joseph ou Murat, à propos de Naples et de l'Espagne : rien de tel qu'une petite mutinerie initiale bien réprimée pour établir un nouveau régime. Moyennant quoi, il ne comprit pas la portée de la révolte espagnole et persévéra dans l'erreur."
La France napoléonienne, aspects extérieurs, 1799-1815, 5, "L'Empire et l'Europe", pp.221 ; Roger Dufraisse et Michel Kerautret
Bonjour je n'ai pas compris, pourquoi vous avez mis cela en exergue? sagit-il d'un livre que vous nous conseillez? merci.
RépondreSupprimerLe conseiller ? pas spécialement sauf si on s'intéresse à la période napoléonienne. C'est juste que cette réflexion sur l'incompréhension des particularismes nationaux et ce qualificatif de "brigands" pour mésestimer les révoltes qui découlent de ces erreurs,de jugement m'a rappelé l'aveuglement d'un autre homme d'Etat, lui aussi présenté comme un "grand visionnaire" et qui fut persuadé d'être un exemple civilisateur pour quelques tribus kurdes arriérées...
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