un médiateur international pour la question kurde en Turquie
"COMMUNIQUE DE PRESSE
Paris, le 20 mai 2008
1000 personnalités kurdes demandent la désignation d’un médiateur international pour un règlement pacifique de la question kurde en Turquie.
Dans un appel publié le 20 mai dans l’International Herald Tribune et Le Monde, mille personnalités politiques et culturelles kurdes de tous bords appellent à un règlement pacifique de la question kurde en Turquie sur la base des demandes minimales du peuple kurde :
• « La constitution en cours d’élaboration ne doit pas définir la citoyenneté selon l’appartenance à la souche turque, elle doit mettre un terme à la négation du peuple kurde et reconnaître son existence. Les citoyens kurdes doivent disposer dans leur langue d’un système d’enseignement public de tous niveaux ; leur droit à l’usage de leur langue dans l’espace public, à créer et exploiter des média en kurde, à fonder des associations, des institutions et des partis pour développer leur culture et pour exprimer et défendre librement leurs aspirations politiques doit être garanti.
• Sur cette base, afin de créer un climat de paix et de confiance et de clore définitivement la page de la violence et d’affrontements armés, une amnistie politique sans exclusive doit être décrétée et le PKK doit déposer les armes selon une procédure à définir. De même, le système des milices dites « gardiens de village » doit être supprimé. »
Les signataires demandent à l’Europe et aux Etats-Unis, qui ont leur part de responsabilité dans la tragédie humaine vécue par le peuple kurde tout au long du 20ème siècle de désigner un médiateur international expérimenté pour faciliter la recherche d’une solution pacifique. Ils citent notamment les noms de Bernard Kouchner, Tony Blair, Martti Ahtisaari ou Felipe González en raison de leur expérience dans le règlement des questions irlandaise, basque, catalane et kosovare.
Rappelant que le cycle de répression-révolte-répression sévit depuis deux siècles au Kurdistan, les signataires soulignent qu’il n’y a pas de solution militaire à la question kurde et qu’il est grand temps de rechercher un règlement politique pacifique.
Tous les dirigeants des partis pro-kurdes légaux (DTP, Hak-Par, KADEK), une vingtaine de députés, une centaine de maires et d’ex-maires, d’artistes, écrivains, universitaires et intellectuels kurdes de sensibilités diverses figurent parmi les premiers signataires. L’appel sera ensuite ouvert à la signature de l’ensemble de la population kurde de Turquie dans le cadre d’une campagne civique qui s’étendra sur plusieurs mois.
La coordination en Europe de cette campagne est assurée par l’Institut kurde de Paris en partenariat avec les principales organisations kurdes, notamment KOMKAR (Union des associations du Kurdistan, Allemagne), KON-KURD (Confédération des associations kurdes, Belgique) et le Washington Kurdish Institute."
Paris, le 20 mai 2008
1000 personnalités kurdes demandent la désignation d’un médiateur international pour un règlement pacifique de la question kurde en Turquie.
Dans un appel publié le 20 mai dans l’International Herald Tribune et Le Monde, mille personnalités politiques et culturelles kurdes de tous bords appellent à un règlement pacifique de la question kurde en Turquie sur la base des demandes minimales du peuple kurde :
• « La constitution en cours d’élaboration ne doit pas définir la citoyenneté selon l’appartenance à la souche turque, elle doit mettre un terme à la négation du peuple kurde et reconnaître son existence. Les citoyens kurdes doivent disposer dans leur langue d’un système d’enseignement public de tous niveaux ; leur droit à l’usage de leur langue dans l’espace public, à créer et exploiter des média en kurde, à fonder des associations, des institutions et des partis pour développer leur culture et pour exprimer et défendre librement leurs aspirations politiques doit être garanti.
• Sur cette base, afin de créer un climat de paix et de confiance et de clore définitivement la page de la violence et d’affrontements armés, une amnistie politique sans exclusive doit être décrétée et le PKK doit déposer les armes selon une procédure à définir. De même, le système des milices dites « gardiens de village » doit être supprimé. »
Les signataires demandent à l’Europe et aux Etats-Unis, qui ont leur part de responsabilité dans la tragédie humaine vécue par le peuple kurde tout au long du 20ème siècle de désigner un médiateur international expérimenté pour faciliter la recherche d’une solution pacifique. Ils citent notamment les noms de Bernard Kouchner, Tony Blair, Martti Ahtisaari ou Felipe González en raison de leur expérience dans le règlement des questions irlandaise, basque, catalane et kosovare.
Rappelant que le cycle de répression-révolte-répression sévit depuis deux siècles au Kurdistan, les signataires soulignent qu’il n’y a pas de solution militaire à la question kurde et qu’il est grand temps de rechercher un règlement politique pacifique.
Tous les dirigeants des partis pro-kurdes légaux (DTP, Hak-Par, KADEK), une vingtaine de députés, une centaine de maires et d’ex-maires, d’artistes, écrivains, universitaires et intellectuels kurdes de sensibilités diverses figurent parmi les premiers signataires. L’appel sera ensuite ouvert à la signature de l’ensemble de la population kurde de Turquie dans le cadre d’une campagne civique qui s’étendra sur plusieurs mois.
La coordination en Europe de cette campagne est assurée par l’Institut kurde de Paris en partenariat avec les principales organisations kurdes, notamment KOMKAR (Union des associations du Kurdistan, Allemagne), KON-KURD (Confédération des associations kurdes, Belgique) et le Washington Kurdish Institute."
Commentaires
Enregistrer un commentaire