Coup de projo sur : Ghada Shbeir





J'aime bien la fête de la Pentecôte, parce que, si l'on y réfléchit, c'est celle des polyglottes et des traducteurs. Pour l'occasion, sorti en avril dernier, trop tard pour Pâques mais à temps pour la descente des langues de feu sur les têtes apostoliques, ce CD de chants syriaques, interprétés par la libanaise Ghada Shbeir, qui est à la fois ethnomusicologue à l'université du Saint-Esprit de Kaslik (ça tombe bien) et chanteuse de talent, que ce soit pour les traditions et les liturgies byzantine, maronite, syraque et les chants arabes.

Enfin, on ne répétera jamais assez que, contrairement à ce qu'on lit partout et ce que souvent même des chrétiens d'Orient répètent eux-mêmes faute de s'etre suffisament renseignés : non, le syriaque n'est pas une langue morte. Il suffit d'aller se promener dans les villages chrétiens du Kurdistan d'Irak (où les plus jeunes ne parlent même plus arabe), de ceux de Ninive et de Mossoul pour s'en mettre plein les oreilles.

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