Coup de cœur du mois : Egîdê Cimo
Cet été aura vu mourir deux célèbres musiciens kurdes, Hassan Youssefzamani et Aramê Tigran.
Egîdê Cimo, surnommé le Prince du bilûr (une flûte), mais qui joue aussi d'autres instruments à vent comme le mey et le fîq, est encore en vie, Dieu merci. Né en 1932 dans la ville d'Ardeshir en Arménie, il apprend le fîq dès l'âge de 8 ans. En 1955, il entre à la radio nationale arménienne, et anime des programmes de musique kurde et ce jusqu'en 1990, ce qui en fait probablement le champion de la plus longue carrière sur les ondes arméniennes. Il devint ainsi, Avec Xarapetê Xaco, un des bardes kurdes (ou Arménien kurde de cœur dans le cas du second) d'Arménie les plus célèbres. Il collabora avec le grand kurdologue Casimê Celîl pour collecter dans les villages kurdes tout ce que la mémoire des stranbêj et dengbêj contenaient de chants et de mélodies kurdes.
La chute de l'Union soviétique mit fin à cette situation et la vie devint difficile, comme pour beaucoup d'artistes qui dépendaient de l'État et se retrouvèrent avec un revenu de 10 $ par mois, comme le montre le film de Hiner Saleem, Vodka Lemon, où Egîdê Cimo y fait une prestation drôle et saisissante.
Mais au début des années 2000, en plus de sa prestation cinématographique, sa renommée musicale peut se raviver au-delà des frontières arméniennes, notamment au Kurdistan de Turquie et à Istanbul. Son album et des vidéos sont ainsi diffusés largement sur Internet et on peut espérer que son succès au Kurdistan et dans la diaspora perdure.
Tu as encore oublié le lien pour ceux qui habitent au yasakstan :)
RépondreSupprimernan le lien est dans le texte qui précède, juste les derniers mots, en vert.
RépondreSupprimeroops j'avais pas vu...
RépondreSupprimer