Portraits d'Iraniens : Antoine Sevruguin
Le livre consacré à l'oeuvre d'Antoine Sevruguin n'est pas toujours aisé à trouver, mais un grand nombre de ses portraits magnifiques, conservés au Musée ethnographique de Leyde, sont en ligne sur le site Iranian.com
Né vers la fin des années 1830 et mort en 1933, à un âge avancé donc, Antoine Sevruguin fut un photographe célèbre, et à juste titre. La présentation du livre lui prête deux passions : celle de photographier tout ce qu'il pouvait de l'Iran, et l'aitre de "capturer dans ses photographies la lumière qu'il admirait tant dans les portraits de Rembrandt. En plus de ses nombreuses images de la vie citadine et de ses portraits réalisés dans ses studios de Téhéran, Sevrugine a aussi collecté des paysages, des vues de sites archéologiques, et a parcouru l'Azerbaydjan, le Kurdistan et le Luristan pour continuer ses séries de portraits.
Né vers la fin des années 1830 et mort en 1933, à un âge avancé donc, Antoine Sevruguin fut un photographe célèbre, et à juste titre. La présentation du livre lui prête deux passions : celle de photographier tout ce qu'il pouvait de l'Iran, et l'aitre de "capturer dans ses photographies la lumière qu'il admirait tant dans les portraits de Rembrandt. En plus de ses nombreuses images de la vie citadine et de ses portraits réalisés dans ses studios de Téhéran, Sevrugine a aussi collecté des paysages, des vues de sites archéologiques, et a parcouru l'Azerbaydjan, le Kurdistan et le Luristan pour continuer ses séries de portraits.
Très loin du genre de la photographie coloniale, Sevruguin porte sur ses modèles le même regard empreint d'humanité et de tendresse que l'on trouve dans les portraits de Rembrandt. Mais je lui trouve aussi une grande parenté avec la peinture espagnole du Siècle d'Or, par exemple dans le mélange de terrible réalisme et de noblesse qui marquent ses portraits de mendiants, ou même de Brueghel par leur côté presque cauchemardesque dans l'outrance de la misère humaine :
En ce qui concerne les Kurdes, on peut voir des portraits anonymes, folkloriques de filles kurdes :
Ou bien ceux de personnages officiels :
Le governeur de Hamadan Ali Khan Zahir al-Doleh Safi Ali Shah
Et il y a quelque chose de la splendeur des Saint François de Zurbaran dans ses portraits de derviches en extase :Dans sa série de derviches, on a d'abord le parfait Majnoun, si bien imité qu'il fait panoplie : longs cheveux, semi nudité, peau de panthère et baton, manquent plus que les pierres du désert et les bêtes sauvages autour :
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