Une solution américaine ?
Une chose est quasi-sûre, quand Erdogan dit que s'il y a opération turque en Irak, ça ne sera que contre le PKK, cest-à-dire qu'il n'y aura pas d'occupation turque au Kurdistan, il dit vrai. L'AKP n'a certainement pas envie de se coltiner une guerre et les peshmergas sur le dos, avec en plus la fâcherie des USA et de l'Irak.
Un raid-éclair ne pourrait cependant pas éliminer le PKK de Qandil, cela ne ferait qu'augmenter le nombre de cercueils de soldats turcs revenant du front. Evidemment le PKK est sous-armé aujourd'hui, contrairement à 1995, quand il avait réussi à descendre un hélicoptères avec des officiers à bord. Mais l'objectif 0 perte est impossible à atteindre pour l'armée turque et un retrait plus ou moins piteux serait pour elle catastrophique... à tel point que le gouvernement d'Ankara pourrait en tirer profit contre les militaires, qu'il n'aime guère et c'est réciproque.
Maintenant le gouvernement d'Erbil ne peut, sans entacher sa crédibilité, laisser les Turcs entrer sans rien dire. On compte pour rien "l'armée irakienne" qui pour le moment peine à reconquérir son propre terrain gace aux milices. Donc le seul moyen est de trouver une solution qui arrange les trois capitales, Ankara, Bagdad, Erbil, sans qu'aucune n'ait à perdre la face. Jalal Talabani a évoqué hier une forme "d'embargo" pour empêcher Qandil de s'approvisionner, mais sans un déploiement de peshmergas autour des positions du PKK je ne vois pas comment c'est faisable. De plus il est peu envisageable que les forces kurdes soient plus occupées à monter la garde autour du PKK qu'aux frontières et à l'intérieur du pays, à la fois contre les possibles invasions turques et surtout contre les infiltrations terroristes de Syrie et d'Irak.
La seule solution est d'amener le PKK à se replier ou à rendre les armes, ça tout le monde le sait. La Turquie pour le moment refuse de reconnaitre Erbil comme interlocuteur politique (par contre en économie, ça gêne moins). Les Kurdes du sud pourraient pourtant servir d'intermédiaire, si ça ne se passe déjà pas, en sous-main, servant ainsi commodément de négociateurs-tampons entre Ankara et Qandil.
Dernière solution évoquée : des raids aériens américains contre le PKK. Totalement inutiles, sans doute pas très meurtriers (je doute que les USA veulent avoir beaucoup de sang kurde sur les mains). Cela serait plus acceptable pour la Région du Kurdistan, fermement opposée à toute incursion turque et même "arabe" contre d'autres Kurdes. Cela pourrait laisser respirer Erdogan face à l'opinion publique turque : "vous voyez, on a beaucoup gueulé et les USA ont bougé." Cela aurait probablement l'efficacité des opérations policières anti-PKK en France, quand on ferme les associations en leur demandant gentiment de bien rouvrir sous un autre nom 15 jours plus tard mais de se faire oublier entre-temps...
Un raid-éclair ne pourrait cependant pas éliminer le PKK de Qandil, cela ne ferait qu'augmenter le nombre de cercueils de soldats turcs revenant du front. Evidemment le PKK est sous-armé aujourd'hui, contrairement à 1995, quand il avait réussi à descendre un hélicoptères avec des officiers à bord. Mais l'objectif 0 perte est impossible à atteindre pour l'armée turque et un retrait plus ou moins piteux serait pour elle catastrophique... à tel point que le gouvernement d'Ankara pourrait en tirer profit contre les militaires, qu'il n'aime guère et c'est réciproque.
Maintenant le gouvernement d'Erbil ne peut, sans entacher sa crédibilité, laisser les Turcs entrer sans rien dire. On compte pour rien "l'armée irakienne" qui pour le moment peine à reconquérir son propre terrain gace aux milices. Donc le seul moyen est de trouver une solution qui arrange les trois capitales, Ankara, Bagdad, Erbil, sans qu'aucune n'ait à perdre la face. Jalal Talabani a évoqué hier une forme "d'embargo" pour empêcher Qandil de s'approvisionner, mais sans un déploiement de peshmergas autour des positions du PKK je ne vois pas comment c'est faisable. De plus il est peu envisageable que les forces kurdes soient plus occupées à monter la garde autour du PKK qu'aux frontières et à l'intérieur du pays, à la fois contre les possibles invasions turques et surtout contre les infiltrations terroristes de Syrie et d'Irak.
La seule solution est d'amener le PKK à se replier ou à rendre les armes, ça tout le monde le sait. La Turquie pour le moment refuse de reconnaitre Erbil comme interlocuteur politique (par contre en économie, ça gêne moins). Les Kurdes du sud pourraient pourtant servir d'intermédiaire, si ça ne se passe déjà pas, en sous-main, servant ainsi commodément de négociateurs-tampons entre Ankara et Qandil.
Dernière solution évoquée : des raids aériens américains contre le PKK. Totalement inutiles, sans doute pas très meurtriers (je doute que les USA veulent avoir beaucoup de sang kurde sur les mains). Cela serait plus acceptable pour la Région du Kurdistan, fermement opposée à toute incursion turque et même "arabe" contre d'autres Kurdes. Cela pourrait laisser respirer Erdogan face à l'opinion publique turque : "vous voyez, on a beaucoup gueulé et les USA ont bougé." Cela aurait probablement l'efficacité des opérations policières anti-PKK en France, quand on ferme les associations en leur demandant gentiment de bien rouvrir sous un autre nom 15 jours plus tard mais de se faire oublier entre-temps...
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