Le Kurdistan d'Irak entre soft-power turc et state-building kurde
À lire, l'entretien avec Merve Özdemirkiran (CERI), par Allan Kaval, dans Les Clefs du Moyen Orient :
"Merve Ozdemirkiran achève une thèse de doctorat au CERI sur l’implication des hommes d’affaires de Turquie dans le processus de state building au Kurdistan irakien. Elle revient pour Les Clés du Moyen-Orient sur l’accroissement spectaculaire des relations économiques entre la Turquie et les autorités du Gouvernement régional kurde (GRK) d’Irak ainsi sur ses implications sociales et politiques. La constitution au Moyen-Orient d’une entité autonome kurde aspirant à l’indépendance a toujours été perçue par l’Etat turc comme un danger à éviter car susceptible d’accentuer les aspirations nationales des Kurdes de Turquie. Cependant depuis la fin des années 2000, la diplomatie turque semble avoir surmonté le « tabou kurde » et l’autonomisation des Kurdes d’Irak est désormais perçue comme un atout. Cette évolution radicale dont les fondements sont d’abord économiques a été permise par l’association d’acteurs non-étatiques à la politique extérieure turque. Du fait de la nature transfrontalière de la question kurde, le caractère vertueux de ces développements est cependant susceptible d’être remis en cause par l’intensification récente du conflit kurde en Turquie …
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