Jalal Talabani, du militant au chef d'État

À lire sur Les Clefs du Moyen Orient, par Allan Kaval :
Le 18 décembre 2012, Jalal Talabani, Président kurde de la République d’Irak, est frappé par une attaque cardiaque. Aucune information ne filtre sur son état de santé depuis son transfert en Allemagne où il avait pris l’habitude de suivre des soins réguliers. Cependant, sur le terrain, il paraît plus que probable que cette crise marque le retrait forcé de Jalal Talabani de la vie politique. Imprévisible, malgré l’âge du Président irakien, l’événement arrive au pire moment, à la toute fin d’une année 2012 qui a vu les rapports entre les autorités du Gouvernement régional du Kurdistan et l’Etat central irakien se dégrader jusqu’à un niveau jamais atteint depuis 2003. Au delà de la question kurde liée à des enjeux de souveraineté fondamentaux, et notamment le partage des ressources énergétiques, la crise politique irakienne tient à la colère de larges portions de la population arabe sunnite contre le pouvoir jugé hégémonique exercé par le Premier ministre chiite Nouri al-Maliki, colère qui s’est traduite depuis le début de l’année par des manifestations virant souvent à l’émeute et laissant planer le spectre d’un retour à la guerre civile

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