Accéder au contenu principal
minorités en Islam : les Yézidis. Distribution géographique et genre de vie.
La grande majorité d'entre eux, au XIXe siècle, étaient des paysans sédentaires, cultivateurs soigneux dont on a noté, en particulier dans le Djebel Sindjâr, les techniques perfectionnées d'irrigation et de jardinage, qui faisait du chaînon un îlot de cultures intensives au milieu de la Djéziré steppique et dénudée, submergée par les Bédouins. La vigne, les oliviers et figuiers, la sériciculture signalée au XVIIe siècle puis remplacée par le tabac surtout au XXe siècle, étaient les pièces dominantes d'un tableau agricole qui ne le cédait en rien en intensité à celui des montagnes refuges. Mais chez les groupes isolés dans les montagnes du Kurdistan et la Haute-Anatolie orientale, la vie était beaucoup plus mobile. Dans le Cheikhân lui-même se distinguaient nettement deux catégories : les Cheikhânlî semi-nomades et les Daouâsîn paysans. Et jusque dans le Sindjâr s'opposaient, aux Ceneouîya paysans, des Khouerka semi-nomades conduisant leurs troupeaux dans la steppe, où ils payaient aux Bédouins un impôt de "fraternité", et probablement issus de groupes qui pratiquaient précédemment un nomadisme intégral, signalés comme brigands et pillards au début du XIXe siècle. Ce n'était que les représentants d'une longue tradition.
Articles les plus consultés
Commentaires
Enregistrer un commentaire