Au tribunal des saints
Les saints du zen le sont par décret populaire. Nul besoin de procès en canonisation.
Henri Brunel, L'année zen.
Il en va de même pour les soufis et, j'imagine les gurus indiens, de quelque voie qu'ils soient. Il n'y a vraiment que les catholiques qui aient eu cette idée singulière, risible au plus haut degré, de soumettre la sainteté, cette étincelle insaisissable d'or mouvante dans une âme, aux mains des juristes. Imagine-t-on, en islam, le cas Hallâdj, Rûmî, Dhu-l-Nûn, Sohrawardî, aux mains des fuqaha ? Toutes les fois que les soufis et 'arif musulmans sont passés en jugement c'était pour hérésie... Pour la sainteté, ils avaient au moins la décence de ne pas s'en mêler.
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