Ecriture géométrique : le Kurdistan 2 fois sur le podium

Inscription de Kaftarlou
Photo CHN News Agency

A Shahryar, au Kurdistan d'Iran, une inscription géométrique a été découverte dans le tell de Kaftarlou, région d'Akhtarabad. En raison de sa similarité avec l'écriture dite géométrique des tablettes d'argile du site de Suse, elle est estimée remonter à 5000 ans.

Ce n'est cependant que la seconde inscription en ancienneté trouvée en Iran, la plus ancienne ayant été également découverte dans le nord de la province du Kurdistan iranien, à Kan Tcharmî. Selon l'archéologue Reza Moradi Ghiasabadi, la similarité des signes utilisés avec ceux de Suse permettent d'estimer cette inscription à au moins 4200 to 4500 ans. Mais d'un autre côté, le fort taux d'oxydation peut aussi signifier que l'inscription est plus ancienne.

Cette découverte pourrait aider à retracer l'expansion de l'écriture géométrique en Iran. une autre a été retrouvée sur le site de Djiroft, à Konar Sandal, dans la province de Kerman, et remonte au 3° millénaire avant J.C. Mais cette dernière inscription est plus élaborée, ce qui laisse penser que l'écriture de Kaftarlou pourrait remonter à 5500 ans.

L'inscription s'avère malheureusement difficile à déchiffrer en raison de son mauvais état de conservation. Seuls 10 signes ont pu être identifiés, et encore ils ne sont pas dans le bon ordre. Malgré cela, le fait que l'écriture de Suse ait été décodée par Walter Hintz peut aider dans le déchiffrage de l'inscription de Kaftarlou.

"Les représentation d'animaux tels que la chèvre, le verrat, le chameau, et des scènes de chasse, sont également visibles à côté. Leur étude permet d'avoir une idée de l'environnement et des condtions de vie dans la plaine de Shahryar et offrir aussi un aperçu du développement de l'élevage", a expliqué Ghiasabadi. Ils aident aussi à dater de façon plus pointu l'inscription.

Détail pittoresque, sur l'inscription de Kaftarlou figure une petite phrase écrite en arabe coufique, "La ilaha illa Allah" (pas de dieu sinon Dieu) datant naturellement de la période islamique (vers 651, soit vers l'année 30 de l'hégire). Loin de s'en plaindre, l'archéologue explique que l'existence de ces inscriptions datant de la période islamique sont précieuses pour déterminer l'âge exact de celle de Kaftarlou. Elles permettent en effet de comparer les taux d'oxydation entre les deux écritures.

Mais en raison de son mauvais état, le texte de Kaftarlou ne peut espérer être déchiffré avant plusieurs années.

source Cultural heritage News Agency.

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