Après le Grand Soulèvement du Kurdistan


"Après la flamme du soulèvement du 5 mars 1991, le peuple kurde put libérer le Kurdistan du sud (la partie du Kurdistan annexé à l'Irak après la Première Guerre mondiale par les Britanniques et leurs alliés). La population de Halabja et de son district retournèrent progressivement à son emplacement d'origine. Après avoir élu les membres du Parlement kurde et former le premier cabinet di Gouvernement régional du Kurdistan, Halabja commença d'être reconstruit. Le Gouvernement du Kurdistan, les Nations-Unies et d'autres ONG ont participé à la construction et au développement de Halabja, la ville-martyre."

Mémoires de Halabja, Bekir, Heme Sidîq Arif.

Bon ça c'est la version raccourcie officielle. En fait, peu de temps après les premières élections de 1992, le Kurdistan s'embrase dans la guerre civile, et finit par être coupé en deux zones, UPK et PDK. D'abord sous influence UPK, la ville tombe aux mains des Ansar al-Islam qui, dit-on, cassent pas mal ce qu'il reste de la ville et en tout cas font une mini-enclave islamo-waabite, de 2000 à 2003, jusqu'à ce que l'UPK de Talabani la reprenne, à la demande des Américains. Halabja retourne sous le gouvernement de l'UPK, jusqu'à la réunification officielle des deux zones kurdes, mais en fait continue, comme Silêmanî, d'être administrée par les chefs locaux. Halabja avait déjà souffert d'être régie par Ansar al Islam qui n'a pas fait grand-chose pour la reconstruire (sauf pour les écoles coraniques et les mosquées). L'administration de l'UPK ne semble guère plus bénéfique, la corruption y atteignant une ampleur assez impressionnante. Aucune des aides financières, pourtant conséquentes, internationales ou venant du KRG, n'arrive réellement à bon port. Ce qui fait qu'ne mars 2006, lors des commémorations, une émeute saccage et brûle le Mémorial, tandis que les Asayish tirent, faisant des victimes dont un adolescent de 14 ans. Depuis quelques mois, le budget alloué par le GRK pour le district va directement au ministère des Finances (UPK, pas encore réunifié). On va voir ce que ça va donner, en attendant la réunification réelle de Silêmanî et de Hewlêr.

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