TV : carnets d'un combattant kurde, génocide arménien, Atatürk
Lundi 2 octobre à 22h05, sur ARTE : Carnets d'un combattant kurde, documentaire de Stefano Savona, 2006.
Ne l'ayant pas vu, je cite le commentaire de Thierry Leclère dans Télérama :
"Dans la catégorie OVNI, voici un documentaire qui ne vous laissera pas indifférent. Les premières minutes, on se demande d'ailleurs si ARTE n'a pas perdu la tête. Ou plutôt si la chaîne n'a pas été infiltrée subrepticement par des militants kurdes du PKK, ce mouvement armé en lutte depuis presque 30 ans contre le pouvoir turc ! Document de propagande ? Il en a tous les atours. Filmé par un réalisateur italien mais écrit à la première personne par un combattant kurde, ce journal de bord paraît, de prime abord, aussi crédible que le journal d'un Khmer rouge qui vous ferait un cours sur le Cambodge... Et puis, au fil des séquences, le film prend un autre relief. La propagande, inscrite dans le projet du film, se dynamite elle-même, comme si le héros se faisait un croche-pied : on découvre le désarroi de combattants désoeuvrés qui ne savent plus à quel chef se vouer. Le président du PKK, Abdullah Öcalan - évoqué dans le film par son surnom, "Apo" - a été fait prisonnier en 1999 ; depuis, il ne prône plus officiellement la lutte armée ni même l'indépendance du Kurdistan, au moins dans ses lettres, filtrées par la censure.
Après des images à couper le souffle d'un Kurdistan irakien somptueux, le meilleur arrive avec les femmes combattantes. Derrière les magnifiques regards de ces maquisardes percent des destinées douloureuses, un idéal, vrai, et des rêves de liberté. Öcalan, qui a toujours prôné la liberté des femmes - lui qui reconnaît pourtant "ne pas être un modèle en matière d'égalité des sexes" - offre là le meilleur visage d'un mouvement de résistance, le PKK, dont on ne saura rien tout au long du film. Ni de son embrigadement, ni de sa logorrhée post-maoïste, ni de ses choix stratégiques qui ont laissé desrrière lui des milliers de cadavres."
A voir comme une curiosité donc, et petit bonus, pour ceux qui comprennent le kurde ou le turc, vérifier à chaque fois la pertinence de la traduction des propos, si elle est fournie par un interprète made in PKK..."
Et pour continuer avec les sujets qui fâchent :
Jeudi 5 octobre, à 20h45 sur Planète : Arménie, histoire d'un génocide. Documentaire d'Andrew Goldberg, 2005. Suivie à 22h40 sur la même chaîne de Mustapha Kemal Atatürk, naissance d'une république. S. Labat, 2005.
Ne l'ayant pas vu, je cite le commentaire de Thierry Leclère dans Télérama :
"Dans la catégorie OVNI, voici un documentaire qui ne vous laissera pas indifférent. Les premières minutes, on se demande d'ailleurs si ARTE n'a pas perdu la tête. Ou plutôt si la chaîne n'a pas été infiltrée subrepticement par des militants kurdes du PKK, ce mouvement armé en lutte depuis presque 30 ans contre le pouvoir turc ! Document de propagande ? Il en a tous les atours. Filmé par un réalisateur italien mais écrit à la première personne par un combattant kurde, ce journal de bord paraît, de prime abord, aussi crédible que le journal d'un Khmer rouge qui vous ferait un cours sur le Cambodge... Et puis, au fil des séquences, le film prend un autre relief. La propagande, inscrite dans le projet du film, se dynamite elle-même, comme si le héros se faisait un croche-pied : on découvre le désarroi de combattants désoeuvrés qui ne savent plus à quel chef se vouer. Le président du PKK, Abdullah Öcalan - évoqué dans le film par son surnom, "Apo" - a été fait prisonnier en 1999 ; depuis, il ne prône plus officiellement la lutte armée ni même l'indépendance du Kurdistan, au moins dans ses lettres, filtrées par la censure.
Après des images à couper le souffle d'un Kurdistan irakien somptueux, le meilleur arrive avec les femmes combattantes. Derrière les magnifiques regards de ces maquisardes percent des destinées douloureuses, un idéal, vrai, et des rêves de liberté. Öcalan, qui a toujours prôné la liberté des femmes - lui qui reconnaît pourtant "ne pas être un modèle en matière d'égalité des sexes" - offre là le meilleur visage d'un mouvement de résistance, le PKK, dont on ne saura rien tout au long du film. Ni de son embrigadement, ni de sa logorrhée post-maoïste, ni de ses choix stratégiques qui ont laissé desrrière lui des milliers de cadavres."
A voir comme une curiosité donc, et petit bonus, pour ceux qui comprennent le kurde ou le turc, vérifier à chaque fois la pertinence de la traduction des propos, si elle est fournie par un interprète made in PKK..."
Et pour continuer avec les sujets qui fâchent :
Jeudi 5 octobre, à 20h45 sur Planète : Arménie, histoire d'un génocide. Documentaire d'Andrew Goldberg, 2005. Suivie à 22h40 sur la même chaîne de Mustapha Kemal Atatürk, naissance d'une république. S. Labat, 2005.
Je viens de regarder ce docu... en effet le ton est plus qu'étrange.Mais je suis conscient de la distance aussi pour moi européen calé devant sa tv.C'est le probleme, la terre tournant à la même vitesse pour tout le monde il semble y avoir quelques lenteurs par endroit.
RépondreSupprimerLes paysages... oui les paysages...