samedi, septembre 02, 2006

J4, J5 : Dolce Vita, supermarket et mécontents


Hier vendredi, jour férié. Dans le parc à côté du Sheraton, les familles viennent s'éclater sur les manèges et la grande roue (quel que soit l'âge), fumer le narguileh, ou piqueniquer. Les petits mecs en chemise à col ouvert, pantalon à grosse ceinture et cheveux gominés ont des airs de marlou des années 30. Deux gamins de 13 ans à peine, attablés devant deux narguileh qu'ils tétaient d'un air grave en devisant sourcils froncés nous ont éclatés.
Ensuite, grosse pizza à Ankawa, le quartier chrétien, où l'église a un clocher surmonté d'une superbe croix qui s'illumine la nuit. Manque plus que la faire clignoter. En tout cas on mange bien à Hewlêr et contrairement à la Turquie les portions sont géantes.
Aujourd'hui, heures infernales au ministère, papotage avec le peshmerga et les quelques employés présents (c'était aussi férié), soda partagé en bavardant avec le conseiller du ministre, gâteau de Mossoul avalé de force, cigarette plantée dans le bec de force, la vie d'otage au Kurdistan est un enfer...
Fait un tour en fin d'après midi au Centre commercial super moderne, hyper cher pour le pays, avec des produits tous importés, turcs, du Golfe, d'Europe.
De quoi ouvrir un beau musée du kitsch pour certains objets déco et quelques sacs et chaussures, mais ça fait tellement plaisir quand on se souvient de Hewlêr version 94. Moi je ne me lasse pas de les voir en plein dans la société de consommation.
Sinon tous les jeunes ralent et ne rêvent que de partir, écoeurés par les faillites du système mi libéral sauvage mi népotiste où ils ne trouvent pas leur place s'ils ne sont pas des "bonnes" familles, tandis que les Arabes accourent (on les comprend) et aussi les Philippins (ça doit les changer de leur gentils patrons du Golfe), des Asiatiques, et naturellement des Turcs et des Kurdes de Turquie. De quoi faire un curieux melting-pot.





PHOTOS SANDRINE ALEXIE NON LIBRES DE DROIT

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Concert de soutien à l'Institut kurde