Elections au Kurdistan : toutes les listes pour les législatives
Le 25 juillet prochain, environ 2 millions et demi d'électeurs de la Région du Kurdistan vont devoir voter à la fois pour renouveler le parlement, élire un président et peut-être se prononcer par référendum pour la nouvelle constitution (sauf que la Haute Commission électorale vient d'estimer que ce n'est matériellement pas possible).
Pour le parlement, 24 partis politiques (dont 5 listes d'alliance) sont en lice pour les 111 sièges de députés (11 réservés à plusieurs minorités ethniques et religieuses), ce qui fait un total de 507 candidats aux législatives.
Listes participant aux législatives :
La liste Kurdistanî : Alliance des deux grands partis kurdes, le PDK (Barzani) et l'UPK (Talabani). A sa tête, le dr. Barham Salih, membre de l'UPK et actuel adjoint du Premier ministre irakien qui est normalement pressenti pour succéder à Nêçirvan Barzanî au poste de Premier ministre de la Région.
Ces deux grands partis historiques, longtemps ennemis, sont réconciliés depuis 2003 et font bloc à la fois contre l'Irak et à l'intérieur de la Région, contre des partis qui, jusqu'ici, n'avaient pas beaucoup de poids, comme les partis religieux. Cette année, ils doivent faire face à un troisième concurrent sérieux, la liste de Nashirwan Mustafa, qui, prône le changement face à la liste Kurdistani qui joue surtout la carte de la conservation des acquis, de la prudence politique face aux futurs défis et de l'expérience historique qui est celle de ses leaders. A vrai dire, on trouvera peu de variations entre les programmes du PDK, de l'UPK et de la liste du Changement. C'est surtout une question de personnalités politiques.
Liste du Changement :
A sa tête, Nashirwan Mustafa ancien haut responsable de l'UPK qui a quitté le parti en décembre 2006, pour protester contre l'absence de réformes internes et la sclérose bureaucratique qui, selon lui, mine l'UPK.
Cette liste est le concurrent le plus sérieux de l'UPK et elle peut amener un défi nouveau dans la gestion politique de la Région. Il a fallu près de 10 ans pour que les Kurdes d'Irak admettent le bip-partisme. Le statu-quo et l'union des deux rivaux depuis 2005 avaient plus été une mesure de prévention contre une nouvelle guerre civile qu'une véritable avancée démocratique, celle qui consiste à accepter de devoir céder la place à un rival heureux. La liste du Changement, si elle obtient un nombre de voix conséquents au Parlement peut amener la Région à accepter, en douceur, un nouveau partage des pouvoirs qui bousculerait un peu une bureaucratie campant sur ses fauteuils de vétérans. Il est à noter que Nashirwan Mustafa n'est pas candidat à la présidentielle et que le changement concerne surtout la politique interne du Kurdistan. Son électorat est composé d'anciens électeurs de l'UPK déçu par leur parti traditionnel et aussi de jeunes citoyens kurdes exaspérés par la mainmise des "dinosaures" sur la politique. Mais il est peu probable qu'il fasse une grosse percée dans les régions qui votent traditionnellement PDK.
La liste du Service et de la Réforme est une coalition de 4 partis politiques, un peu hétéroclite. Deux partis islamistes, l'Union islamique du Kurdistan (proche des Frères musulmans) et le Groupe islamique du Kurdistan (anciennement lié au groupe terroriste Ansar al-Islam mais assagi depuis en ce qui concerne le terrorisme mais toujours soupçonné de liens étroits avec l'Iran), et deux partis de gauche laïcs, le Parti social-démocrate du Kurdistan, anciennement lié à la liste Kurdistani, et le parti du Futur, qui résulte d'une scission avec le parti des Travailleurs (proche de l'UPK).
Leur mot de campagne : lutte contre la corruption et donner plus d'importance aux femmes dans la vie publique de la Région, ce qui peut paraître paradoxale de la part des partis islamiques, mais en fait non, beaucoup de militantes en hijab sont à la fois pour le hijab ET pour l'activisme politique et social féminin.
Liste du parti conservateur du Kurdistan : Menée par Zaïd Surtchi, la liste est un groupe de leaders tribaux dirigé par la tribu Surtchi qui depuis 1996 a une dette de sang avec le PDK, des peshermags ayant tué l'oncle de Zaïd, dans un combat ; ce qui fait qu'à cette époque, ils avaient le soutien de l'UPK. La tribu des Surtchi se répartit entre Erbil, Duhok et Mossoul.
Liste du Mouvement islamique du Kurdistan :
Fondé en 1979 par Sheïkh Uthman Abdul-Aziz et d'autres mollahs sunnites, le Mouvement a été très implanté à Halabja et dans la région autour de la ville, faisant de leur fief un petit Islamistan (nettoyé par l'UPK en 2003), sans tout de même appliquer la charia dans toute sa rigueur.
Liste de la justice sociale et de la liberté :
Alliance de 6 partis de gauche : le Parti communiste du Kurdistan, le Parti des Travailleurs du Kurdistan (pas le PKK attention, en kurde zahmatkeshan), le Parti du travail indépendant du Kurdistan, Parti pro-démocrate du Kurdistan et le Mouvement démocratique du peuple du Kurdistan.
Principales revendications : égalités des droits entre hommes et femmes, résoudre la crise du logement, donner priorité au secteur agricole ; laicité au Kurdistan.
Liste de la Jeunesse indépendante :
Menée par Hiwa Abdul-Karim Aziz ou Hiwa Fryad Ras, un journlaiste de 30 ans. La liste rassemble des avocats, des professeurs d'université, des journalistes et réclame une plus grande aprticipation de la jeunesse aux affaires du pays.
Mouvement de la Réforme au Kurdistan :
Menée par Abdul-Musawwar Barzani, un cousin du président, donc. Veut lutter contre la corruption et axe sa campagne sur le respect des droits de l'homme.
Liste de la Progression :
Menée par Halo Ibrahim Ahmed, beau-frère de Talabani. Il est aussi candidat aux présidentielles. Comme les autres, il veut améliorer le niveau de vie des Kurdes et, plus originalement, promet que ses candidats, s'ils sont élus, rempliront leurs promesses dans une durée de 6 mois ou bien démissionneront. Halo Ibrahim Ahmet était lui aussi un ancien membre de l'UPK et en a démissionné pour former son parti. Il vivait surtout en Suède et en Grande-Bretagne.
Liste du Parti national démocratique du Kurdistan :
Fondé en 1995 avec pour but le "Grand Kurdistan" qui regrouperait les Kurdes d'Irak, de Turquie, de Syrie et d'Iran. A l'époque, il était proche du PKK mais s'en est éloigné depuis pour se rapprocher du PDK. Toujours très anti-turc.
Parti des travailleurs et employés du Kurdistan :
Existe depuis 14 ans, parti de gauche. Sa campagne insiste beaucoup sur la justice et les droits de tous.
Parti constitutionnel irakien :
Oui, un intrus. Fondé en 2005 par l'ancien ministre irakien de l'Intérieur, Jowad Bolani. On ne voit aps trop ce qu'il vient faire ici, hormis glaner les rares voix "légalistes pro-Irak" au Kurdistan (il y en a parmi les chrétiens, mais ils votent plutôt Mouvement démocratique assyrien).
Liste de l'avenir radieux au Kurdistan :
Mené par le Dr. Muhammad Saleh Hama Faraj, qui a vécu en Grande-Bretagne de 1980 à 2008. Sa demande la plus originale est que l'on réécrive une nouvelle constitution.
Les Turkmènes :
Le parlement réserve 5 sièges aux Turkmènes. 4 listes turkmènes sont en piste (elles ne concerne pour le moment que la province d'Erbil).
Liste des Turkmènes d'Erbil : Menée par Mahmud Tchalabi, un ancien du front turkmène, qui a fait sécession. Cette liste réclame le rattachement de Kirkouk à la Région et sont contre toute interférence turque dans les affaires du Kurdistan.
Liste turkmène de la Réforme : Menée par Abdul Qadir Zangana. Veut renforcer le rôle des Turkmènes dans la vie politique de la Région. Proche du Front turkmène à Kirkouk et donc opposé au rattachement de Kirkouk à la Région.
Mouvement démocratique turkmène au Kurdistan : Fondé en 2004 et mené par Karkhi Alti Barmak avec d'anciens membres du Front turkmène, le parti pro-turc de Kirkouk. Ayant opté pour une alliance avec les Kurdes ils souhaitent à présent le rattachement de Kirkouk à la Région, et sont opposés.
Liste indépendante turkmène : Menée par Kanhan Shakir Aziz. Pour lui, les Turkmènes sont en majorité à Kirkouk, qui doit donc être déclaré région indépendante. Il est donc curieux de le voir se présenter à Erbil mais c'est ainsi.
Les Chrétiens :
5 sièges sont réservés aux chrétiens. 4 listes chrétiennes sont en lice :
Liste chaldéenne unifiée : Alliance du Parti de l'Union des Chaldéens et du Conseil national chaldéen. Les Chaldéens sont les catholiques, je le rappelle pour les profanes. Mais ils veulent se voir reconnaître en tant que "peuple" distinct des Assyriens. Soutenus en cela par une partie de l'église catholique chaldéenne hostile à un rapprochement avec les Assyriens (orthodoxes) par peur de perdre son pouvoir. Allié à la liste PDK-UPK en 2005, qui a dû y voir une bonne façon d'embêter Yonaddam Kana et ses Assyriens pro-irakiens.
La liste de l'autonomie chaldéenne syriaque assyrienne : Alliance de la branche assyrienne-chaldéenne du Parti communiste irakien et du parti patriotique assyrien (dont le secrétaire général est ministre du Tourisme de la Région. Réclame une autonomie pour les districts chrétiens de Ninive-Mossoul, au sein de la Région du Kurdistan.
Liste Al Rafidain : Liste du Mouvement démocratic assyrien et de Yunadam Kanna, le seul député chrétien élu au parlement irakien, qui connaît des alliances politiques assez fluctuantes et est contesté dans son parti. Anciennement soutenu par la Région, il a viré plutôt nationaliste arabe anti-kurde l'année dernière, avant de rechanger et d'adoucir sur propos sur les "Kurdes tueurs de chrétiens à Mossou". Il refuse une région autonome chrétienne pour Ninive-Mossoul qui serait rattachée au Kurdistan. Les liens du MDA avec les partis nationalistes arabes de Mossoul ne sont pas bien élucidés. Dans cette campagne, insiste sur l'emploi renforcé de chrétiens dans les forces de sécurité de la Région.
Conseil national des Chaldéens Syriaques Assyriens : Mené par Sarkis Aghajan Mamendo, ancien ministre des Finances et de l'Economie du GRK, grand soutien de la "politique chrétienne" de la Région. Son mouvement est souvent vu comme la branche chrétienne du PDK, Sarkis étant très proche des Barzani. Il veut une autonomie chrétienne à Ninive-Mossoul au sein de la Région.
Un siège est réservé aux Arméniens, qui comptent 200 familles à Zakho. (en plus de nouveaux réfugiés venus d'Irak)
3 candidats arméniens se présentent donc : Aram Shahine Dawood Bakoyan, Eshkhan Malkon Sargisyan et Aertex Morses Sargisyan.
Al Ammal, la liste qui présentait la branche du PKK pour le Kurdistan d'Irak, le PCDK a été interdite d'élections, non par le GRK comme on l'entend souvent, mais par les autorités judiciaires de Bagdad, comme l'avait annoncé la Haute Commission électorale indépendante (je ne dis pas que le GRK en a pleuré des nuits entières).
(source niqash org).
Pour le parlement, 24 partis politiques (dont 5 listes d'alliance) sont en lice pour les 111 sièges de députés (11 réservés à plusieurs minorités ethniques et religieuses), ce qui fait un total de 507 candidats aux législatives.
Listes participant aux législatives :
La liste Kurdistanî : Alliance des deux grands partis kurdes, le PDK (Barzani) et l'UPK (Talabani). A sa tête, le dr. Barham Salih, membre de l'UPK et actuel adjoint du Premier ministre irakien qui est normalement pressenti pour succéder à Nêçirvan Barzanî au poste de Premier ministre de la Région.
Ces deux grands partis historiques, longtemps ennemis, sont réconciliés depuis 2003 et font bloc à la fois contre l'Irak et à l'intérieur de la Région, contre des partis qui, jusqu'ici, n'avaient pas beaucoup de poids, comme les partis religieux. Cette année, ils doivent faire face à un troisième concurrent sérieux, la liste de Nashirwan Mustafa, qui, prône le changement face à la liste Kurdistani qui joue surtout la carte de la conservation des acquis, de la prudence politique face aux futurs défis et de l'expérience historique qui est celle de ses leaders. A vrai dire, on trouvera peu de variations entre les programmes du PDK, de l'UPK et de la liste du Changement. C'est surtout une question de personnalités politiques.
Liste du Changement :
A sa tête, Nashirwan Mustafa ancien haut responsable de l'UPK qui a quitté le parti en décembre 2006, pour protester contre l'absence de réformes internes et la sclérose bureaucratique qui, selon lui, mine l'UPK.
Cette liste est le concurrent le plus sérieux de l'UPK et elle peut amener un défi nouveau dans la gestion politique de la Région. Il a fallu près de 10 ans pour que les Kurdes d'Irak admettent le bip-partisme. Le statu-quo et l'union des deux rivaux depuis 2005 avaient plus été une mesure de prévention contre une nouvelle guerre civile qu'une véritable avancée démocratique, celle qui consiste à accepter de devoir céder la place à un rival heureux. La liste du Changement, si elle obtient un nombre de voix conséquents au Parlement peut amener la Région à accepter, en douceur, un nouveau partage des pouvoirs qui bousculerait un peu une bureaucratie campant sur ses fauteuils de vétérans. Il est à noter que Nashirwan Mustafa n'est pas candidat à la présidentielle et que le changement concerne surtout la politique interne du Kurdistan. Son électorat est composé d'anciens électeurs de l'UPK déçu par leur parti traditionnel et aussi de jeunes citoyens kurdes exaspérés par la mainmise des "dinosaures" sur la politique. Mais il est peu probable qu'il fasse une grosse percée dans les régions qui votent traditionnellement PDK.
La liste du Service et de la Réforme est une coalition de 4 partis politiques, un peu hétéroclite. Deux partis islamistes, l'Union islamique du Kurdistan (proche des Frères musulmans) et le Groupe islamique du Kurdistan (anciennement lié au groupe terroriste Ansar al-Islam mais assagi depuis en ce qui concerne le terrorisme mais toujours soupçonné de liens étroits avec l'Iran), et deux partis de gauche laïcs, le Parti social-démocrate du Kurdistan, anciennement lié à la liste Kurdistani, et le parti du Futur, qui résulte d'une scission avec le parti des Travailleurs (proche de l'UPK).
Leur mot de campagne : lutte contre la corruption et donner plus d'importance aux femmes dans la vie publique de la Région, ce qui peut paraître paradoxale de la part des partis islamiques, mais en fait non, beaucoup de militantes en hijab sont à la fois pour le hijab ET pour l'activisme politique et social féminin.
Liste du parti conservateur du Kurdistan : Menée par Zaïd Surtchi, la liste est un groupe de leaders tribaux dirigé par la tribu Surtchi qui depuis 1996 a une dette de sang avec le PDK, des peshermags ayant tué l'oncle de Zaïd, dans un combat ; ce qui fait qu'à cette époque, ils avaient le soutien de l'UPK. La tribu des Surtchi se répartit entre Erbil, Duhok et Mossoul.
Liste du Mouvement islamique du Kurdistan :
Fondé en 1979 par Sheïkh Uthman Abdul-Aziz et d'autres mollahs sunnites, le Mouvement a été très implanté à Halabja et dans la région autour de la ville, faisant de leur fief un petit Islamistan (nettoyé par l'UPK en 2003), sans tout de même appliquer la charia dans toute sa rigueur.
Liste de la justice sociale et de la liberté :
Alliance de 6 partis de gauche : le Parti communiste du Kurdistan, le Parti des Travailleurs du Kurdistan (pas le PKK attention, en kurde zahmatkeshan), le Parti du travail indépendant du Kurdistan, Parti pro-démocrate du Kurdistan et le Mouvement démocratique du peuple du Kurdistan.
Principales revendications : égalités des droits entre hommes et femmes, résoudre la crise du logement, donner priorité au secteur agricole ; laicité au Kurdistan.
Liste de la Jeunesse indépendante :
Menée par Hiwa Abdul-Karim Aziz ou Hiwa Fryad Ras, un journlaiste de 30 ans. La liste rassemble des avocats, des professeurs d'université, des journalistes et réclame une plus grande aprticipation de la jeunesse aux affaires du pays.
Mouvement de la Réforme au Kurdistan :
Menée par Abdul-Musawwar Barzani, un cousin du président, donc. Veut lutter contre la corruption et axe sa campagne sur le respect des droits de l'homme.
Liste de la Progression :
Menée par Halo Ibrahim Ahmed, beau-frère de Talabani. Il est aussi candidat aux présidentielles. Comme les autres, il veut améliorer le niveau de vie des Kurdes et, plus originalement, promet que ses candidats, s'ils sont élus, rempliront leurs promesses dans une durée de 6 mois ou bien démissionneront. Halo Ibrahim Ahmet était lui aussi un ancien membre de l'UPK et en a démissionné pour former son parti. Il vivait surtout en Suède et en Grande-Bretagne.
Liste du Parti national démocratique du Kurdistan :
Fondé en 1995 avec pour but le "Grand Kurdistan" qui regrouperait les Kurdes d'Irak, de Turquie, de Syrie et d'Iran. A l'époque, il était proche du PKK mais s'en est éloigné depuis pour se rapprocher du PDK. Toujours très anti-turc.
Parti des travailleurs et employés du Kurdistan :
Existe depuis 14 ans, parti de gauche. Sa campagne insiste beaucoup sur la justice et les droits de tous.
Parti constitutionnel irakien :
Oui, un intrus. Fondé en 2005 par l'ancien ministre irakien de l'Intérieur, Jowad Bolani. On ne voit aps trop ce qu'il vient faire ici, hormis glaner les rares voix "légalistes pro-Irak" au Kurdistan (il y en a parmi les chrétiens, mais ils votent plutôt Mouvement démocratique assyrien).
Liste de l'avenir radieux au Kurdistan :
Mené par le Dr. Muhammad Saleh Hama Faraj, qui a vécu en Grande-Bretagne de 1980 à 2008. Sa demande la plus originale est que l'on réécrive une nouvelle constitution.
Les Turkmènes :
Le parlement réserve 5 sièges aux Turkmènes. 4 listes turkmènes sont en piste (elles ne concerne pour le moment que la province d'Erbil).
Liste des Turkmènes d'Erbil : Menée par Mahmud Tchalabi, un ancien du front turkmène, qui a fait sécession. Cette liste réclame le rattachement de Kirkouk à la Région et sont contre toute interférence turque dans les affaires du Kurdistan.
Liste turkmène de la Réforme : Menée par Abdul Qadir Zangana. Veut renforcer le rôle des Turkmènes dans la vie politique de la Région. Proche du Front turkmène à Kirkouk et donc opposé au rattachement de Kirkouk à la Région.
Mouvement démocratique turkmène au Kurdistan : Fondé en 2004 et mené par Karkhi Alti Barmak avec d'anciens membres du Front turkmène, le parti pro-turc de Kirkouk. Ayant opté pour une alliance avec les Kurdes ils souhaitent à présent le rattachement de Kirkouk à la Région, et sont opposés.
Liste indépendante turkmène : Menée par Kanhan Shakir Aziz. Pour lui, les Turkmènes sont en majorité à Kirkouk, qui doit donc être déclaré région indépendante. Il est donc curieux de le voir se présenter à Erbil mais c'est ainsi.
Les Chrétiens :
5 sièges sont réservés aux chrétiens. 4 listes chrétiennes sont en lice :
Liste chaldéenne unifiée : Alliance du Parti de l'Union des Chaldéens et du Conseil national chaldéen. Les Chaldéens sont les catholiques, je le rappelle pour les profanes. Mais ils veulent se voir reconnaître en tant que "peuple" distinct des Assyriens. Soutenus en cela par une partie de l'église catholique chaldéenne hostile à un rapprochement avec les Assyriens (orthodoxes) par peur de perdre son pouvoir. Allié à la liste PDK-UPK en 2005, qui a dû y voir une bonne façon d'embêter Yonaddam Kana et ses Assyriens pro-irakiens.
La liste de l'autonomie chaldéenne syriaque assyrienne : Alliance de la branche assyrienne-chaldéenne du Parti communiste irakien et du parti patriotique assyrien (dont le secrétaire général est ministre du Tourisme de la Région. Réclame une autonomie pour les districts chrétiens de Ninive-Mossoul, au sein de la Région du Kurdistan.
Liste Al Rafidain : Liste du Mouvement démocratic assyrien et de Yunadam Kanna, le seul député chrétien élu au parlement irakien, qui connaît des alliances politiques assez fluctuantes et est contesté dans son parti. Anciennement soutenu par la Région, il a viré plutôt nationaliste arabe anti-kurde l'année dernière, avant de rechanger et d'adoucir sur propos sur les "Kurdes tueurs de chrétiens à Mossou". Il refuse une région autonome chrétienne pour Ninive-Mossoul qui serait rattachée au Kurdistan. Les liens du MDA avec les partis nationalistes arabes de Mossoul ne sont pas bien élucidés. Dans cette campagne, insiste sur l'emploi renforcé de chrétiens dans les forces de sécurité de la Région.
Conseil national des Chaldéens Syriaques Assyriens : Mené par Sarkis Aghajan Mamendo, ancien ministre des Finances et de l'Economie du GRK, grand soutien de la "politique chrétienne" de la Région. Son mouvement est souvent vu comme la branche chrétienne du PDK, Sarkis étant très proche des Barzani. Il veut une autonomie chrétienne à Ninive-Mossoul au sein de la Région.
Un siège est réservé aux Arméniens, qui comptent 200 familles à Zakho. (en plus de nouveaux réfugiés venus d'Irak)
3 candidats arméniens se présentent donc : Aram Shahine Dawood Bakoyan, Eshkhan Malkon Sargisyan et Aertex Morses Sargisyan.
Al Ammal, la liste qui présentait la branche du PKK pour le Kurdistan d'Irak, le PCDK a été interdite d'élections, non par le GRK comme on l'entend souvent, mais par les autorités judiciaires de Bagdad, comme l'avait annoncé la Haute Commission électorale indépendante (je ne dis pas que le GRK en a pleuré des nuits entières).
(source niqash org).
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