Syrie : un dangereux activiste kurde arrêté
On ne se méfie jamais assez des vieux Kurdes. Certains font trembler les Etats en complotant contre la Grande Nation Arabe. Ainsi, le dengbêj (chanteur traditionnel) Elî Tico (en arabe : Muhammad Ali Tidjo) a été arrêté il y a deux semaines par les sinistres mukhabarat syriens et nul ne connaît son sort, malgré l'insistance de sa famille et de ses amis pour savoir ce qu'il en est. Âgé de 71 ans, le chanteur souffre de problèmes cardiaques et la légendaire humanité avec laquelle la Syrie traite ses prisonniers politiques ajoute à leur inquiétude.
Selon des sources alépines, le chanteur aurait reçu à son domicile d'Alep une délégation de chanteurs kurdes du Gouvernement régional du Kurdistan. Evidemment, sous couvert d'hommage affectueux à un grand dengbêj, c'était sûrement une tentative pour détacher un morceau de la Syrie une et indivisible pour le rattacher à une entité ennemie de la nation... Aussi, ne s'en laissant pas compter, la police syrienne a déboulé ensuite chez Elî Tico, a mis à sac son domicile (sans doute pour chercher les preuves d'un complot américano-kurdo-sioniste) et l'a embarqué pour l'interroger au Centre de la Sécurité d'Alep, avant d'être déféré au Quartier général des Mukhabarat de Damas.
Elî Tico est un artiste bien connu de la Montagne kurde (Çîyayê Kurmanc) d'Afrîn. C'est un des grands dengbêj classiques, avec à son répertoire une centaine de balades et d'épopées, dont celle célébrant Sheikh Saïd et le soulèvement de 1925 contre la Turquie, très appréciée des Kurdes. Comme on le voit ce dangereux activiste était tout aussi préoccupé de "blesser l"âme turque*" que "l'âme syrienne" (* une expression aujourd'hui à la mode dans les milieux politiques parisiens).
La question est donc, pour le moment : Elî Tico sera-t-il relâché vivant ou bien assistera-t-on à un nouveau juin 2005, quand le corps du Sheikh Xiznewî avait été retrouvé, ou bien un autre Newroz 2004 ?
Cette arrestation n'est d'ailleurs pas le seul acte de répression à l'égard des Kurdes syriens, un mois avant le Newroz. Six détenus viennent d'être condamnés pour séparatisme à des peines allant de 2 à 10 ans de prison, par la Haute Cour de Sûreté. Quatre d'entre eux (condamnés de 7 à 10 ans) sont accusés d'avoir "attaqué" des forces de sécurité lors d'une manifestation à Alep le Newroz dernier. Les deux autres (condamnés à 2 ans) l'ont été pour "appartenance à un groupe extrémiste". Heureusement ayant déjà été détenus pour la même durée ils ont été relâchés.
(source efrin.net).
Selon des sources alépines, le chanteur aurait reçu à son domicile d'Alep une délégation de chanteurs kurdes du Gouvernement régional du Kurdistan. Evidemment, sous couvert d'hommage affectueux à un grand dengbêj, c'était sûrement une tentative pour détacher un morceau de la Syrie une et indivisible pour le rattacher à une entité ennemie de la nation... Aussi, ne s'en laissant pas compter, la police syrienne a déboulé ensuite chez Elî Tico, a mis à sac son domicile (sans doute pour chercher les preuves d'un complot américano-kurdo-sioniste) et l'a embarqué pour l'interroger au Centre de la Sécurité d'Alep, avant d'être déféré au Quartier général des Mukhabarat de Damas.
Elî Tico est un artiste bien connu de la Montagne kurde (Çîyayê Kurmanc) d'Afrîn. C'est un des grands dengbêj classiques, avec à son répertoire une centaine de balades et d'épopées, dont celle célébrant Sheikh Saïd et le soulèvement de 1925 contre la Turquie, très appréciée des Kurdes. Comme on le voit ce dangereux activiste était tout aussi préoccupé de "blesser l"âme turque*" que "l'âme syrienne" (* une expression aujourd'hui à la mode dans les milieux politiques parisiens).
La question est donc, pour le moment : Elî Tico sera-t-il relâché vivant ou bien assistera-t-on à un nouveau juin 2005, quand le corps du Sheikh Xiznewî avait été retrouvé, ou bien un autre Newroz 2004 ?
Cette arrestation n'est d'ailleurs pas le seul acte de répression à l'égard des Kurdes syriens, un mois avant le Newroz. Six détenus viennent d'être condamnés pour séparatisme à des peines allant de 2 à 10 ans de prison, par la Haute Cour de Sûreté. Quatre d'entre eux (condamnés de 7 à 10 ans) sont accusés d'avoir "attaqué" des forces de sécurité lors d'une manifestation à Alep le Newroz dernier. Les deux autres (condamnés à 2 ans) l'ont été pour "appartenance à un groupe extrémiste". Heureusement ayant déjà été détenus pour la même durée ils ont été relâchés.
(source efrin.net).
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