Melayê Cizirî : Yekbûn
"La Passion fait que deux âmes n’en sont plus qu’une
Aussi est-il besoin de les assembler dans un seul corps
L’âme et le corps ont fait union
Comme l’eau est mêlée au vin
Ta compagnie est la vie du coeur et de l’âme
Qui goûte l’amertume de l’éloignement en est dévasté*
Ma poitrine n’est pas seulement la cible de Tes flèches
Ton apparition fait aussi jaillir les lances sur les coeurs
Les Pléiades s’illuminent à la lumière de l’aube
Et assurément la lumière de la Lampe me pénètre aussi
Si l’ivresse de l’amour est comme le styrax
Assurément, véritablement, elle ne fait que croître
Chaque soir et chaque matin, par la main de la Beauté,
A notre vin sont puisées les coupes
Le voyage nous mène à la cellule de la retraite
Allah, quelle retraite et quel voyage ?
Ouvre par ta venue le cadenas de mon coeur
Car de mon coeur ta venue est la clef
Quand l’éclair jaillit devant le rideau
Alors oui de sa lumière jaillissent les flèches
L’arc-en-ciel resplendit de son corps
Dont les senteurs d’ambre et de musc se répandent
Le miroir de ton coeur, Mollah, a été bien poli :
Maintenant le vin pur s’y laisse voir."
* les vers en italique sont écrits en arabe.
Sheikh Ehmed Nishanî, le "Mollah de Djézîr", (1570?-1640?) Dîwan, beyt 29, trad. Sandrine Alexie.
Aussi est-il besoin de les assembler dans un seul corps
L’âme et le corps ont fait union
Comme l’eau est mêlée au vin
Ta compagnie est la vie du coeur et de l’âme
Qui goûte l’amertume de l’éloignement en est dévasté*
Ma poitrine n’est pas seulement la cible de Tes flèches
Ton apparition fait aussi jaillir les lances sur les coeurs
Les Pléiades s’illuminent à la lumière de l’aube
Et assurément la lumière de la Lampe me pénètre aussi
Si l’ivresse de l’amour est comme le styrax
Assurément, véritablement, elle ne fait que croître
Chaque soir et chaque matin, par la main de la Beauté,
A notre vin sont puisées les coupes
Le voyage nous mène à la cellule de la retraite
Allah, quelle retraite et quel voyage ?
Ouvre par ta venue le cadenas de mon coeur
Car de mon coeur ta venue est la clef
Quand l’éclair jaillit devant le rideau
Alors oui de sa lumière jaillissent les flèches
L’arc-en-ciel resplendit de son corps
Dont les senteurs d’ambre et de musc se répandent
Le miroir de ton coeur, Mollah, a été bien poli :
Maintenant le vin pur s’y laisse voir."
* les vers en italique sont écrits en arabe.
Sheikh Ehmed Nishanî, le "Mollah de Djézîr", (1570?-1640?) Dîwan, beyt 29, trad. Sandrine Alexie.
***
'Ishqê ku bidin bi yek dû erwah
Peyweste divê bi hev bin eshbah
Can û cesedan ku ittihad in
Wel maû leh-ûl mizacu bir-rah
Wesla te li can û dil heyat e
Men zaqe meraret-el newa tah
Tenha ne di sîne min xedeng in
Min lehzi ke filqulubî ermah
Perwîn ji shefeq xuya bûn
La bid'e we fihi min ke mishbah
Lew mistû min-el hewa ke ban in
La bid'e we qed temidî erwah
Her sham û seher bi destê xûban
Min xemretina tedûrû eqdah
Seyyahi me dîn di xelwe îro
Ellah ku çi xelwe û çi seyyah
Ifteh bi lîqa ke qufle qelbî
Fel-qelbû lehû lîqa ke miftah
Berqê ku veda ji ber nîqabê
Fel-lamîû mîn sena hû qed lah
Qews û qezehan numan ji bala
Wel-'enberû mîn sheza hû qed fah
Ayîne dilê Mela cela da
Mîn tel'etî fe qed sefer-rah".
Peyweste divê bi hev bin eshbah
Can û cesedan ku ittihad in
Wel maû leh-ûl mizacu bir-rah
Wesla te li can û dil heyat e
Men zaqe meraret-el newa tah
Tenha ne di sîne min xedeng in
Min lehzi ke filqulubî ermah
Perwîn ji shefeq xuya bûn
La bid'e we fihi min ke mishbah
Lew mistû min-el hewa ke ban in
La bid'e we qed temidî erwah
Her sham û seher bi destê xûban
Min xemretina tedûrû eqdah
Seyyahi me dîn di xelwe îro
Ellah ku çi xelwe û çi seyyah
Ifteh bi lîqa ke qufle qelbî
Fel-qelbû lehû lîqa ke miftah
Berqê ku veda ji ber nîqabê
Fel-lamîû mîn sena hû qed lah
Qews û qezehan numan ji bala
Wel-'enberû mîn sheza hû qed fah
Ayîne dilê Mela cela da
Mîn tel'etî fe qed sefer-rah".
J'aimerais bien que tu mettes le texte en kurde aussi.
RépondreSupprimerCela est il possible?
mi-kurde mi arabe en fait :)
RépondreSupprimerMerci
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