Syrie : déploiement de 10 000 soldats dans les régions kurdes
Après les incidents du Newroz et les trois morts par balles causés par une attaque des policiers syriens, l'Etat baathiste syrien a décidé de museler l'opposition kurde en déployant par prévention ou intimidation 10 000 soldats dans les régions ethno-turbulentes. Le fait, avancé par Sherko Abbas, le président de l'Assemblée nationale du Kurdistan de Syrie (aux USA) a été repris par la presse israélienne, dont le Jerusalem Post et the Media Line, qui se font un grand plaisir de relayer les plaintes des Kurdes de Syrie contre le "nettoyage ethnique" dont ils affirment faire l'objet et contre lequel, il faut bien le dire, les pays de la Ligue arabe, prompts à blâmer et boycotter Israël pour sa politique anti-palestinienne, restent obstinément muets... La Syrie préfère continuer de bégayer, depuis 1967, la même accusation d'anti-arabisme et de collusion pro-américano-sioniste des Kurdes.
Suffoqué que l'on puisse accuser la Syrie, ce grand pays démocratique et respectueux des minorités de "nettoyage ethnique", Ahmad Muhammad Munir, membre du Comité de sécurité nationale, hurle à la calomnie :
"J'appelle toutes les agences de presse internationales et les organisations de défenses des droits de l'Homme à visiter n'importe quelle région en Syrie afin de voir la réalité sur le terrain. Il n'y a pas de nettoyage ethnique. Il y a des troubles causés par des groupes infiltrés de l'extérieur afin de semer le chaos dans la région."
Je serai Human Rights Watch ou Amnesty, je dirais chiche, tiens : N'importe quelle région ?
Munir ajoute que le chiffre de 10 000 membres du "personnel de sécurité" est faux, et que seuls 150 policiers ont été envoyés là-bas, pour un déploiement de "routine".
Et comme un baathiste est incorrigible, on a le droit à la formule finale : "Les Kurdes sont une partie du tissu syro-arabe", en ajoutant que des "collaborateurs de l'extérieur" veulent provoquer des affrontements avec la police.
Ce qui est amusant, c'est la semblance des arguments turcs et syriens : il n'y a pas de problème kurde, juste un complot de l'étranger. Il n'y a pas de question kurde, tous sont citoyens turcs ou syro-arabes.
Suffoqué que l'on puisse accuser la Syrie, ce grand pays démocratique et respectueux des minorités de "nettoyage ethnique", Ahmad Muhammad Munir, membre du Comité de sécurité nationale, hurle à la calomnie :
"J'appelle toutes les agences de presse internationales et les organisations de défenses des droits de l'Homme à visiter n'importe quelle région en Syrie afin de voir la réalité sur le terrain. Il n'y a pas de nettoyage ethnique. Il y a des troubles causés par des groupes infiltrés de l'extérieur afin de semer le chaos dans la région."
Je serai Human Rights Watch ou Amnesty, je dirais chiche, tiens : N'importe quelle région ?
Munir ajoute que le chiffre de 10 000 membres du "personnel de sécurité" est faux, et que seuls 150 policiers ont été envoyés là-bas, pour un déploiement de "routine".
Et comme un baathiste est incorrigible, on a le droit à la formule finale : "Les Kurdes sont une partie du tissu syro-arabe", en ajoutant que des "collaborateurs de l'extérieur" veulent provoquer des affrontements avec la police.
Ce qui est amusant, c'est la semblance des arguments turcs et syriens : il n'y a pas de problème kurde, juste un complot de l'étranger. Il n'y a pas de question kurde, tous sont citoyens turcs ou syro-arabes.
(source The Media Line).
Commentaires
Enregistrer un commentaire