L'ambassadrice américaine et la marchande de miel d'Amadiyya
Ce pourrait être le titre d'un conte heureux, hélas, cela se passe sous Anfal, en 1988, et cela est raconté par Jonathan Randal, qui a recueilli quelques confidences de l'ancienne ambassadrice américaine en Irak, April C. Glaspie, quand elle évoque ses rencontres avec Ghassemlou à Bagdad, au moment où l'Anfal avait commencé de toucher le Behdinan et qu'elle espère en savoir plus via le leader du PDK-I alors en exil plus ou moins surveillé en Irak :
À cette époque, le monde entier disposait de très peu d’informations fiables sur le sort infligé aux Kurdes d’Irak » et April Glaspie souhaitait savoir ce qui se déroulait au Behdinan, totalement isolé de l’Irak arabe. Ghassemlou, même si cela était risqué, pouvait se rendre au Kurdistan d’Irak sans trop éveiller de soupçons, au contraire de l’ambassadrice, dont la voiture était filée en permanence par les agents de Saddam.
April Glaspie confie à Jonathan Randal ne s'être jamais pardonnée d'avoir fait arrêter sa voiture, à Amadiyya, cédant à l'envie d'acheter un pot de miel, sur la route, et repartir. Ils avaient tout juste redémarrer quand, regardant en arrière, elle vit l'infortunée marchande de miel se faire emmener par les agents de Saddam…
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