Öcalan parla enfin… et ce fut Imralı leak



Depuis l’annonce des négociations entre Öcalan et Hakan Fidan, le dirigeant du MIT), le BDP attendait avec impatience de pouvoir à nouveau rencontrer Öcalan. Entre temps, les rumeurs allaient bon train, démenties ou non par le BDP ou le PKK, sans que jamais, jusqu’ici, la voix d'Öcalan ne se soit fait entendre au sujet de ces négociations. 

Lors d’un meeting à Antalya, le 11 février dernier, la co-présidente du BDP, Gültan Kışanak, avait, dans son discours, formulé à nouveau la demande d’une « autonomie pour le Kurdistan », et critiqué une fois encore l’opacité du processus politique qui se joue à Imralı et la mise à l’écart de son parti :

Tous les jours, il y a une nouvelle spéculation sur qui ira sur l’île d’Imaralı pour le second round des négociations avec Öcalan.  Jusqu’à maintenant, le gouvernement n’a pas reconnu le BDP comme partie prenante dans ce processus. 

De son côté, Murat Karayılan, Secrétaire général du KCK et qui commande par intérim le PKK, a réclamé pouvoir être en liaison téléphonique directe avec Öcalan ce qui avait été aussi demandé par ce dernier, semble-t-il. À l’inverse de Gultan Kışanak, il ne semble pas désireux d’intervenir en tant que « partie prenante » des négociations – peut-être pour ne pas en endosser personnellement les décisions, face à ses hommes – mais de suivre en tout point la ligne et les ordres d’Abdullah Öcalan, en tout cas dans ses déclarations :

Öcalan représente déjà notre voix et nous croyons que c’est assez de négocier avec Öcalan tout seul. Le gouvernement turc n’a pas fait de demande pour négocier avec le Congrès des communautés kurdes, de toute façon. (Firat News).

Une demande qui, selon le journal Taraf, pourrait être agréée, surtout quand il s’agira de procéder sur le terrain aux opérations de cessez-le-feu, de retrait de Turquie et de démilitarisation de la guerilla. Taraf indique que les contacts entre le leader du PKK et ses unités militaires pourraient se faire par téléconférence. De fait, il semble peu réaliste d’envisager de persuader les milliers du combattants du PKK de rendre les armes sans avoir entendu et vu Öcalan le leur demander en personne.

Sur la condition d’un retrait de la guerilla et de l’arrêt des combats, Murat Karayılan a évité, cette fois, de donner un avis, positif ou négatif et s’est contenté d’une réponse en forme de question : « Pourquoi nous nous sommes battus en premier lieu ? Il y a une raison à notre présence dans les montagnes. »

Finalement la seule condition que le KCK semble, pour le moment, considérer sans concession possible est la liberté ou, du moins, l’ « émancipation » d’Öcalan.

Le Premier Ministre turc essaie, lui, de s’adresser directement à son « électorat kurde » afin de l’amener à soutenir le processus de paix : « Nous avons initié un processus… pour donner une chance à une solution politique. Aussi longtemps que vous nous soutiendrez, nous nous attaquerons à ce problème avec détermination » a-t-il ainsi déclaré dans un discours public à Midyat, une ville par ailleurs située dans une région de population mixte, kurde, süryani chrétienne, arabe et turque.

Mais la demande de visite directe des responsables du BDP ou de ses députés à Imralı n’a pas tout de suite été accordée. C’est d’abord, comme en janvier dernier, le frère d’Abdullah Öcalan, Mehmet, qui a été autorisé à s’y rendre, le 18 février. Comme les relations de Mehmet Öcalan et des hauts cadres du BDp, voire de Qandil, ne sont pas des meilleures, cela n’avait certainement pas pour but d’apaiser les critiques de Gultan Kışanak. L'importance soudain démesurée par rapport à leur passé politique qui revient à la famille d’Öcalan a des motifs mystérieux. À moins qu’il ne s’agit que de « rassurer » l’opinion kurde sur la santé mentale et physique du leader du PKK et de démentir toute volonté de claustration, sans permettre immédiatement au BDP de prendre part aux négociations. 

Le caractère privé de cette visite a, en tout cas, été confirmé par Mehmet Öcalan qui s’est abstenu de tout commentaire personnel sur le processus de paix mais a rapporté, dans le journal Dicle, les échanges qu’il a eus avec son frère sur la question. Ainsi, Abdullah lui aurait demandé quelle était l’accueil de l’opinion publique (probablement kurde) sur les négociations et Mehmet lui a répondu (sans indiquer quelles étaient ses sources) qu’elle était favorable à 70%.

Abdullah Öcalan aurait alors tenu ce discours dont la rhétorique « je me dévoue à votre demande mais vous exigez beaucoup » montre en tout cas peu de changements dans son style oratoire par rapport à ses discours antérieurs  : 

Je suis prisonnier et par conséquent je n’ai pas la possibilité de tout faire et de trouver une solution à tout. Ici, j’ai des entretiens avec des officiers du Renseignement (MIT) qui se comportent avec moi avec sincérité mais la vérité est qu’il y a d’autres personnes et d’autres pouvoirs impliqués dans ce problème. Je ne sais pas dans quelle mesure ces pouvoirs soutiendront le processus. Je fais tous mes efforts qui cependant sont limités car je ne peux répondre à toutes les questions et assumer la responsabilité de tout. Ce ne serait pas une approche correcte. J’ai transmis mes propositions au gouvernement via une délégation d’État, en exprimant ce que nous voulons, ce que nous pouvons faire et comment le problème peut aboutir à une solution. Quelle que soit la façon dont le gouvernement appelle cela, c’est un chemin vers la paix. Le gouvernement examinera mes propositions et évaluera comment la question kurde peut aboutir à une solution.

Le chef du PKK a assuré que la question kurde concernait tout aussi bien Qandil que « l’Europe » (le PKK en Europe) et a ajouté que les co-présidents du BDP et du Congrès de la société démocratique (DTK) devaient aussi se joindre aux négociations de sorte qu’ils puissent transmettre les informations d’Imralı aux bureaux européens du PKK et à Qandil. Il a ensuite fait allusion à des réticences qu’auraient opposées le gouvernement sur la visite de certains membres du BDP par rapport à d’autres, sans préciser quelle en était la raison (l’AKP veut-il des émissaires plus dociles et plus malléables que d’autres ?) :

Le gouvernement créée des problèmes sur les noms de ceux qui prendraient part à la délégation du BDP, mais ce n’est pas un problème de noms. Il n’est pas correct de soulever une question sur qui doit ou non aller à Imralı. Personne n’a été autorisé pour une visite à Imralı depuis la visite d’Ahmet Türk et d’Alya Akat, il y a 40 jours. Les peuples turc et kurde sont aussi une partie majeure de ce processus sur la voie d’une résolution du problème kurde qui est une question qui dure depuis 100 ou 200 ans, pas depuis 30 ou 40 ans. La délégation du BDP doit venir à Imralı et se joindre aux débats sur la façon dont le processus doit avancer. Ils doivent ensuite informer le public sur le processus, tandis que Qandil et l’Europe doivent mettre en avant leurs opinions et propositions. Nous avons besoin de gens pour transmettre les informations à ces cercles. Le camp des Kurdes ne ferme pas la porte à une solution pacifique. Si le processus en cours aboutit à une impasse, cela nuira aux Kurdes comme aux Turcs et à toute la région. 

Au passage, il donne son avis sur les meurtres de Paris, où il semble accuser la Turquie de couvrir un agent :

Les autorités judiciaires disent que les meurtres ont été perpétrés par quelqu’un de Sivas (Ömer Güney). Notre peuple doit savoir que ces trois politiciennes kurdes ont été tuées par ceux qui m’ont amené ici. On dit que le suspect a visité la Turquie et Ankara 10 fois l’année dernière. L’État turc doit révéler qui est cette personne, ce qu’il a fait à Ankara, quelle était sa mission, qui il y a rencontré et qui a plannifié cette attaque. La France, les USA et l’OTAN, tous savent qui est derrière ce meurtre de masse mais ils ne disent pas la vérité qui doit cependant être révélée de sorte que le processus des pourparlers puisse avancer. 

Sur les Kurdes de Syrie, il n’a rien exprimé de très concret, leur recommandant seulement de « joindre leurs forces » afin de se préparer aux « affaires majeures » qui peuvent survenir prochainement.

Le 21 février, il était enfin annoncé que des députés kurdes seraient admis à voir Öcalan, alors que les bombardements turcs sur Qandil ne cessent pas.

Les noms qui ont reçu l’agrément du gouvernement turc mais ont indiqués comme ayant été choisis sur la suggestion d’Öcalan pour se rendre à Imralı le 23 février sont ceux du cinéaste Sırrı Süreyya Önder (un Turc d’Adiyaman), Altan Tan  et Pervin Buldan. Les deux premiers faisant partie de la commission parlementaire chargé de rédiger une nouvelle constitution, ce qui n’est peut-être pas un hasard, même si l'importance secondaire de ces représentants du BDP peut étonner. Pervin Buldan a indiqué peu de temps après son retour que deux officiers du MIT assistaient à l’entrevue.

Auparavant, Erdoğan avait déjà présenté le désarmement du PKK comme une des exigences principales de son gouvernement. De fait, dès le 25 février, on apprenait qu’Öcalan allait appeler à un cessez-le-feu le 21 mars prochain, le jour du Nouvel An kurde. Il annonçait également la possibilité que la guerilla libère des prisonniers turcs, militaires et civils (qui seraient au nombre de 9 ou 10) qu’elle détient depuis des années.

Un procès-verbal de l’entretien (21 pages) a été envoyé au commandement de la guerilla ainsi qu’un « plan de paix » de 61 pages rédigés par Öcalan, le tout étant censé rester confidentiel. Mais la totalité de ce procès-verbal a rapidement été diffusée dans la presse, d’abord par Milliyet, et repris par d’autres titres, alors que les trois membres de la délégations niaient être à l’origine des fuites. 

Il faut se souvenir que l’an dernier, les négociations d’Oslo avaient échoué en raison de fuites similaires. Cela dit, la portée en était différente, en ce sens que ces rencontres entre l’État et le PKK étaient secrètes, ce qui n’est pas du tout le cas ici. 

De façon générale, le ton ne change pas dans les accusations et le mécontentement d’Öcalan envers le PKK et le BDP, donnant un certain crédit à la révélation du journal Sabah qui, en juillet 2012, avait affirmé que c’était le chef du PKK lui-même qui avait demandé au ministre de la Justice le gel des visites de ses avocats : 

Ne me faites pas rencontrer ces avocats. Ils déforment et transmettent fausement mes paroles. Mes messages ne sont pas remis au destinataires prévus. Le BDP et le PKK me trahissent. Je ne veux plus communiquer avec eux. 

Ce genre de « révélation », de même que l’entretien récemment paru dans Milliyet, doit toujours être pris avec des pincettes, même si l’on retrouve assez bien le style et les propos usuels d’Öcalan. Ainsi, il accuse toujours le PKK de mettre des obstacles à ses efforts pour instaurer la paix, en tout cas d’y aller en traînant les pieds, tout en mettant en garde la Turquie de vouloir lui dicter ses conditions ou d’espérer qu’il n’y ait pas « d’incompréhension » de la part de l’AKP. Il critique la volonté d'hégémonie de ce parti et affirme que si on ne lui laisse pas le contrôle des négociations, ou que celles-ci échoue, la Turquie se prépare à un avenir aussi catastrophique que l'Irak ou la Syrie (nonobstant l'avantage que les Kurdes y ont trouvé sur le terrain).

Le retrait du PKK de Turquie devrait être bilatéral, selon lui, et décidé par le parlement et non seulement par le Premier Ministre. Cela effectivement donnerait une certaine légitimité à un ordre qui risque fort de heurter l’opinion turque, mais un retrait total des forces armées et de sécurité sur les zones frontalières ou dans les régions kurdes est peu probable. Quant au plan d'autonomie réclamé par le BDP, le PKK (ainsi que sa branche syrienne), Abdullah Öcalan ne le considère plus que comme un moyen de saboter les négociations et il insiste davantage sur la démocratisation nécessaire de la Turquie, tout en envisageant une impunité générale des membres du PKK (sans amnistie, jugée non nécessaire), ce qui exclut la dissolution totale du mouvement. Le retour des déportés dans leurs villages (détruits par l'armée) est aussi indiqué comme condition nécessaire au retrait.

En plus de son propre mouvement, le leader du PKK pointe sa bête noire du moment, la confrérie Gülen dont le pouvoir occulte se confondrait avec celui de l’État profond et s’attaquerait au MIT et au Premier Ministre pour saboter le processus politique en cours. Il y a également une attaque contre des lobbies israéliens, juifs et grecs des plus surprenantes :

Les Kurdes essaient de s'assurer un lieu sûr pour eux-mêmes. Ils ont été chassés de l'État durant le siècle dernier. Même Abdülhamid [le sultan ottoman] leur avait donné une chambre auparavant. Mustafa Kemal l'a fait aussi. Cependant, le lobby israélien, les Grecs et les juifs [de Turquie] interfèrent et pensent qu'ils réussiront si les Kurdes sont aliénés.

On ne voit pas trop ce que les juifs de Turquie manœuvrent contre les Kurdes puisque, pas davantage que les Grecs ils ne peuplent beaucoup les régions kurdes. Peut-être le souvenir de sa capture avec l'aide du MOSSAD et la trahison de la Grèce dans cette affaire reste quelque peu cuisant… En tout cas, ce genre de propos n'est pas pour déplaire au Premier Ministre turc.

Il se peut que l’entretien ait été quelque peu gauchi pour renforcer l’impression d'une connivence entre Recep Tayyip Erdoğan et Abdullah Öcalan, dans le but de mettre le Premier Ministre en difficulté par rapport aux nationalistes. Ainsi, le leader du PKK soutient la possible présidence d'Erdoğan et parle même d'alliance avec l'AKP :

Nous pouvons sceller une alliance présidentiel avec l'AKP sur ces bases. Mais il [le président] doit être similaire aux États-Unis, un sénat comme un parlement et une assemblée des peuples qui pourrait être appelée un Parlement démocratique, ou quelque chose de similaire à la Chambre des représentants aux U.S.A, ou à la Douma en Russie, ou une version de la Chambre des communes en Grande-Bretagne.
Selon Öcalan, c'est le PKK qui a offert le pouvoir à l'AKP sur un plateau d'argent et Erdoğan doit ses 10 ans de gouvernement grâce à lui, Abdullah Öcalan..

Avant-hier, Erdoğan a, en tout cas, condamné ces fuites en leur déniant tout fondement  : «Jusqu’à ce que nous fassions une déclaration et confirmions, toutes les rumeurs sont des mensonges et sont sans fondement. C’est clairement une tentative de sabotage par certains cercles qui ne veulent pas le développement de la Turquie. » Dans la foulée, il a aussi rejeté toute amnistie des combattants du PKK contrairement à ce qu’affirmait – ou souhaitait ? – Öcalan, ainsi qu’installer le chef du PKK dans une résidence surveillée.

Le BDP a nié être l'auteur de ces fuites, tout en assurant qu'il enquêterait en interne.

Un autre commandant militaire du PKK, Duran Kalkan, a commenté, le 27 février, à l’ANF, les derniers événements politiques : sur les demandes de la Turquie et l’appel à déposer les armes, Duran Kalkan confirme le manque d'enthousiasme du PKK reproché par Öcalan, et affirme avoir compris, lui, qu’Öcalan avait appelé à une libération des prisonniers de la part des Turcs comme des Kurdes (les prisonniers politiques kurdes se chiffrant par milliers) et que « personne n’attend de nous un geste unilatéral » et que c’est aux deux parties de faire des «gestes politiques». 

Sur la question du retrait de la guerilla du territoire turc, Duran Kalkan demande, cette fois à l'unisson de son leader, si l’armée turque et les forces ont aussi l’intention de se « retirer» des régions kurdes : 

C’est une approche qui peut aider à aboutir à une solution. Si chacun fait ce qui lui est demandé, je peux dire, au nom du PKK, que le nouvement kurde armé ne lèvera jamais un obstacle à la démocratisation de la Turquie et à une solution à la question kurde. Le PKK et ses leaders sont déterminés à se battre jusqu’à ce que le peuple kurde gagne sa liberté. 

Enfin, le commandant militaire conclut que le PKK doit exprimer ses positions sur la façon dont une solution doit être négociée, en ajoutant que son mouvement acceptera tout accord qui aura pour fondement l’accord du peuple (mais on ne voit pas trop comment « le peuple kurde » pourrait exprimer sa volonté à part dans un référendum général très difficile à envisager en Turquie).

 Mais il ressort de sa déclaration, par ailleurs diffusée sur Firat News, l’agence de presse du PKK, que le « processus de paix » tel qu’Öcalan l’élabore avec le MIT est effectivement loin d'enchanter la guerilla, ce qui était prévisible. La question est de savoir si, comme en 1999, elle fera semblant de s’incliner dans une demi-mesure (cessez-le-feu mais sans désarmement), auquel cas rien ne changerait, ou si, sous la pression, soit du BDP, soit des bureaux européens, la guerilla redescendra finalement de ses montagnes. 

Une délégation du BDP s’est rendue la semaine dernière au Kurdistan d’Irak pour porter à la guerilla du PKK le message d’Öcalan. Cette fois, en plus d’ Altan Tan et de  Sırrı Süreyya Önder, il s’agit des responsables politiques du BDP et du DTK Ahmet Türk et Aysel Tuğluk et de Selahattin Demirtaş  et Gultan Kışanak qui sont partis à Sulaïmanieh. Perfvin Buldan, quant à elle, s’est envolée en Europe pour transmettre le message d’Öcalan au reste du PKK qui a l’avantage sur la guerilla de tenir les cordons de la bourse et qui peut peser sur les décisions de Qandil de cette façon, comme en 1999.

Ahmet Türk a tenu une conférence de presse conjointe avec Mele Bextiyar du Parti de l’union patriotique du Kurdistan (UPK) dont il assure la direction par interim depuis l’attaque cérébrale qui a frappé Jalal Talabani.

Le « parrainage » de l’UPK, alors que la présidence kurde est tenue par le PDK s’explique par le fait que l’Union patriotique du Kurdistan (souvent soutenu par l’Iran durant la guerre civile) a toujours été plus proche du PKK que du parti de Barzani (soutenu par la Turquie dans la même période) et que le PKK et l’UPK ont combattu côte à côte contre le PDK dans les années 1990. Cependant, le discours de Mela Bextiyar n’offre aucune différence avec celui que tient Barzani depuis des années sur la question : à savoir que le Kurdistan d’Irak soutient le cessez-le-feu et le processus de paix.

Ahmet Türk a indiqué que les contacts avec les cercles polititiques du Kurdistan du sud se poursuivraient, afin de recueillir leur avis sur le processus en cours. Mentionnant les bombardements turcs qui ont lieu, en ce moment, sur Qandil et donc sur le territoire du Kurdistan d’Irak, il les a jugés susceptibles d’ « affaiblir le processus de paix ».

Le journal Sabah affirme, pour sa part qu’une rencontre s’est tenue avec Karayılkan, Kalkan, la délégation du BDP et des responsables du Kurdistan d'Irak, car un retrait militaire du PKK pourrait se faire sous la garantie et la surveillance des Peshmergas (pour le moment Erbil n'a fait aucune déclaration). Sülbüs Peri, une autre responsable de l’organisation, a indiqué comme Duran Kalkan quelques jours auparavant, qu’un retrait unilatéral était impossible à envisager, réclamant aussi des garanties concernant la sécurité de ce retrait.

L’identité des dix otages du PKK devant prochainement être renvoyés en Turquie a été dévoilée samedi à la presse et Gultan Kışanak a déclaré que leur libération se ferait probablement dans dix jours. Ce n’était certainement pas le point le plus difficile à aborder des négociations en cours.

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