Secrets de table et de soie
Vendredi 1er février à 15 h 00 : Avec Florence Ollivry, auteur de Les Secrets d'Alep : une grande ville arabe révélée par sa cuisine et de La Soie et l'Orient (Rouergue) ; Cultures d'Islam, A. Meddeb.
Quatrième de couverture :
"La tradition culinaire alépine compte incontestablement parmi les plus sophistiquées du monde arabe, à l'égal de celle de Fès au Maroc. Cet ouvrage, le premier qui lui soit entièrement consacré, est fondé d'une part sur les sources écrites disponibles en langue arabe et, d'autre part, sur une enquête auprès des meilleurs cuisiniers et cuisinières de la ville. Il se compose de cinq parties, ponctuées de soixante recettes :
Généalogie des saveurs, ou comment s'est constituée à travers l'histoire, par de multiples métissages entre les éléments ethniques et religieux de la Syrie du Nord, la grande tradition culinaire d'Alep et de sa région.
Savoir faire et savoir vivre, où il est surtout question de la transmission de cette tradition, à la fois dans les souks, espace exclusivement masculin, et dans les foyers, de mères en filles.
Récoltes et menus des quatre saisons, où sont évoquées, au rythme des saisons, les préparations culinaires destinées soit à la consommation immédiate, soit à la conservation de moyenne ou de longue durée (fromages, céréales, olives, confitures, sirops, fruits secs, légumes en conserve...). Ephémérides pieuses et gourmandes, où l'on découvre les mets spécifiquement préparés lors des fêtes musulmanes et chrétiennes, mais aussi pour célébrer les naissances, les circoncisions, les baptêmes, les fiançailles, les mariages...
Les Mille et une kebbé, où l'on célèbre ce fleuron de la gastronomie alépine.
Vivant et raffiné, Les Secrets d'Alep est par-dessus tout un vibrant hommage à l'une des plus belles villes du monde arabe."
Les auteurs :
Née en 1978 à Paris, Florence Ollivry a enseigné le français au Centre culturel arabe d'Alep. Elle réside et travaille actuellement à Barcelone.
Né en 1952, Georges Coussa est un aquarelliste et illustrateur alépin. Il a étudié les arts plastiques à l'université de Paris VIII et a vécu comme artiste peintre à Paris durant vingt ans. De retour à Alep en 1996, il s'adonne depuis lors à l'aquarelle et au dessin à la plume, inspiré par la ville, ses rues, ses maisons, ses intérieurs.
Présentation de l'éditeurUne civilisation textile, tel fut le monde musulman. Au cœur de cet écheveau, la soie fut la plus précieuse des étoffes. Amoncelée dans les palais comme de l’or, pillée par les Croisés et gardée dans leurs églises comme un trésor, la soie eut ses passeurs (une impératrice chinoise, un juste, deux moines itinérants), elle a désormais ses gardiens. Florence Ollivry nous fait rencontrer les hommes de soie qui préservent les gestes des artisans des tiraz.
L’histoire de la soie commence sur les rivages de la mer de Chine pour gagner, le temps de deux millénaires, le Moyen Orient. L’axe de propagation de la sériciculture coïncide avec le quarantième parallèle de l’hémisphère boréal. Il est affaire de climat et de soins humains. Il faut en effet des « âmes de soie » pour transformer une fibre enroulée sur elle-même en un fil que l’on dévide, que l’on tisse sur un métier pour finalement s’en vêtir. Longtemps en Syrie furent tissées des soies précieuses. Ces tissus, accumulés à la manière d’un trésor, faisaient la fortune des califes. C’est dans un linceul de soie que les riches musulmans partaient vers un paradis où ils seraient vêtus de la sompteuse étoffe. Certaines de ces soieries islamiques, parvenues en Occident, furent conservées dans les trésors des églises. Les tisserands syriens, presque toujours juifs ou chrétiens, se transmettent depuis des générations un métier d’une perfection extrême. Longtemps étroitement liés aux soyeux lyonnais, ils représentent aujourd’hui une corporation en survivance, que la fibre artifcielle a ruinée. Florence Ollivry nous raconte leur histoire et comment on peut vivre, encore aujourd’hui, d’un fil échafaudé par une chenille.
Biographie des auteursNée en 1978 à Paris, Florence Ollivry a vécu et travaillé pendant près de cinq ans au Proche-Orient, en Syrie (Alep puis Damas) et au Liban. Elle réside et travaille actuellement à Rome. Elle a publié Les Secrets d’Alep, une grande ville arabe révélée par sa cuisine (Sinbad-Actes Sud).
Rima Maroun, née en 1983, est une photographe libanaise. Elle vit et travaille à Beyrout. En 2008, elle a reçu le prix de la fondation Anna Lindh pour une série de photographies intitulée « Murmures ». Son travail a notamment été présenté lors de la seconde édition de Photoquai à Paris.
Relié: 192 pages
Editeur : Editions du Rouergue (21 septembre 2011)
Langue : Français
ISBN-10: 2812602465
ISBN-13: 978-2812602467
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