Baïbars sur les planches
Auditorium du Louvre :Contes & Spectacles, du 01-02-2009 au 02-02-2009 :Marcel Bozonnet met en scène le Roman de Baïbars :
Lecture-spectacle (deux représentations)
Les dimanche 1er février à 16h et lundi 2 février 2009 à 20h
L’auditorium du Louvre invite Marcel Bozonnet à présenter le texte de sa prochaine création théâtrale avec ses comédiens.
Adaptation pour la scène :
Cécile Falcon et Marcel Bozonnet
Mise en scène : Marcel Bozonnet
Collaboration artistique : Caroline Marcadé
Calligraphies et peintures : Rachid Koraïchi
Costumes : Leïla Menchari
avec la collaboration de Renato Bianchi
Dramaturgie : Oussama Ghanam
Distribution en cours
Spectacle en français
Lecture-spectacle (deux représentations)
Les dimanche 1er février à 16h et lundi 2 février 2009 à 20h
L’auditorium du Louvre invite Marcel Bozonnet à présenter le texte de sa prochaine création théâtrale avec ses comédiens.
Adaptation pour la scène :
Cécile Falcon et Marcel Bozonnet
Mise en scène : Marcel Bozonnet
Collaboration artistique : Caroline Marcadé
Calligraphies et peintures : Rachid Koraïchi
Costumes : Leïla Menchari
avec la collaboration de Renato Bianchi
Dramaturgie : Oussama Ghanam
Distribution en cours
Spectacle en français
Le Roman de Baïbars est l’un des plus grands cycles narratifs populaires arabes, à la fois épopée et roman picaresque, relatant le destin extraordinaire d’un orphelin esclave devenu sultan : Baïbars.
L’histoire de Baïbars s’inspire d’événements historiques réels, mais s’en éloigne aussi grandement, laissant place au merveilleux, au grotesque, au picaresque et à la piété populaire.
Présentation
Que connaît l’Europe de la littérature arabo-musulmane ? Les Contes des Mille et une nuits, les poèmes d’amour ou les grands mystiques musulmans, dont les thèmes sont facilement universalisables. D’une façon générale, la culture populaire orale a été délaissée par rapport à la culture écrite d’une élite lettrée. Or il existe de grands cycles narratifs ou sîras (traduit ici par roman) qui, par leur ampleur, peuvent faire penser aux romans médiévaux du cycle du Graal. L’une de ces grandes fresques, le Roman de Baïbars, a été en partie traduite chez Sindbad par Georges Bohas et Jean-Patrick Guillaume en 10 volumes de 1985 à 1998. Cette traduction a permis de rendre accessible un chef d’œuvre de la littérature populaire arabe, transmis oralement dans les cafés par des conteurs professionnels, au Caire jusque dans les années 1950 et à Damas jusque dans les années 1970 et 1980. En outre, une édition scientifique en arabe, à l’initiative de l’Institut Français du Proche-Orient est en cours, (cinq volumes sont déjà publiés).
C’est à partir de cette grande œuvre que Marcel Bozonnet se propose de mettre en scène un spectacle intitulé provisoirement Baïbars, participant ainsi à la constitution, selon l’expression d’Abdelwahab Meddeb, d’une « scène commune » de la culture mondiale qui intègre l’héritage culturel arabo-musulman.
L’adaptation est en cours : elle parcourt l’œuvre et conserve quelques épisodes marquants du roman : hauts faits relevant tour à tour de la comédie et de l’épopée.
Le personnage de Baïbars apparaît d’abord comme un adolescent malade qui devient ensuite un justicier sachant déjouer les machinations politiques. Il est enfin le grand chef militaire et renvoie par ailleurs à la figure mythique et anhistorique du souverain idéal, protecteur des faibles.
Mais l’œuvre recèle aussi des moments de pure poésie, où l’un des personnages médite sur la nature humaine, le temps, la mort, comme des moments de pur délire, où la verdeur des dialogues, leur inadéquation à la situation, forment un contrepoint comique salutaire dans un univers où les conflits armés ne cessent de s’enchaîner : le monde musulman est pris en tenaille par les Francs et les Mongols. Ce qui se dégage de l’œuvre et que le spectacle pourra transmettre, c’est aussi une très grande liberté de ton, qui ne manquera pas d’étonner le public contemporain.
En préfiguration de la création du département des arts de l’Islam au Musée du Louvre, l’auditorium invite le metteur en scène à présenter le texte, en français, de sa future création.
Entouré d’une équipe de collaborateurs et d’interprètes de nationalités diverses : algérienne, tunisienne, française, syrienne et libanaise, il nous propose d’entendre cette histoire classique de la culture arabe peu connue en France pourtant aussi essentielle que « La Chanson de Roland ».
L’histoire de Baïbars s’inspire d’événements historiques réels, mais s’en éloigne aussi grandement, laissant place au merveilleux, au grotesque, au picaresque et à la piété populaire.
Présentation
Que connaît l’Europe de la littérature arabo-musulmane ? Les Contes des Mille et une nuits, les poèmes d’amour ou les grands mystiques musulmans, dont les thèmes sont facilement universalisables. D’une façon générale, la culture populaire orale a été délaissée par rapport à la culture écrite d’une élite lettrée. Or il existe de grands cycles narratifs ou sîras (traduit ici par roman) qui, par leur ampleur, peuvent faire penser aux romans médiévaux du cycle du Graal. L’une de ces grandes fresques, le Roman de Baïbars, a été en partie traduite chez Sindbad par Georges Bohas et Jean-Patrick Guillaume en 10 volumes de 1985 à 1998. Cette traduction a permis de rendre accessible un chef d’œuvre de la littérature populaire arabe, transmis oralement dans les cafés par des conteurs professionnels, au Caire jusque dans les années 1950 et à Damas jusque dans les années 1970 et 1980. En outre, une édition scientifique en arabe, à l’initiative de l’Institut Français du Proche-Orient est en cours, (cinq volumes sont déjà publiés).
C’est à partir de cette grande œuvre que Marcel Bozonnet se propose de mettre en scène un spectacle intitulé provisoirement Baïbars, participant ainsi à la constitution, selon l’expression d’Abdelwahab Meddeb, d’une « scène commune » de la culture mondiale qui intègre l’héritage culturel arabo-musulman.
L’adaptation est en cours : elle parcourt l’œuvre et conserve quelques épisodes marquants du roman : hauts faits relevant tour à tour de la comédie et de l’épopée.
Le personnage de Baïbars apparaît d’abord comme un adolescent malade qui devient ensuite un justicier sachant déjouer les machinations politiques. Il est enfin le grand chef militaire et renvoie par ailleurs à la figure mythique et anhistorique du souverain idéal, protecteur des faibles.
Mais l’œuvre recèle aussi des moments de pure poésie, où l’un des personnages médite sur la nature humaine, le temps, la mort, comme des moments de pur délire, où la verdeur des dialogues, leur inadéquation à la situation, forment un contrepoint comique salutaire dans un univers où les conflits armés ne cessent de s’enchaîner : le monde musulman est pris en tenaille par les Francs et les Mongols. Ce qui se dégage de l’œuvre et que le spectacle pourra transmettre, c’est aussi une très grande liberté de ton, qui ne manquera pas d’étonner le public contemporain.
En préfiguration de la création du département des arts de l’Islam au Musée du Louvre, l’auditorium invite le metteur en scène à présenter le texte, en français, de sa future création.
Entouré d’une équipe de collaborateurs et d’interprètes de nationalités diverses : algérienne, tunisienne, française, syrienne et libanaise, il nous propose d’entendre cette histoire classique de la culture arabe peu connue en France pourtant aussi essentielle que « La Chanson de Roland ».
Pour ceux qui veulent avoir un avant-goût de cette épopée savoureuse et captivante, se reporter à Turcs, Kurdes, fidawis et sheikhs dans le Roman de Baïbars.
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