Les pastèques de la colère
Le journal Vatan a cafté : les maires de Diyarbakir, Şirnak, Tunceli, Cizre et Hakkari respectivement Amed, Şirnex, Dêrsim, Cizîr et Colemêrg en kurde, n'ont pas fêté la célébration du 29 octobre date anniversaire de la république turque. Il faut dire que les maires DTP, comme par exemple Kazim Kurt, de Hakkari, sachant leur parti sur le point d'être interdit, expliquent qu'ils ne sentent guère enclins, en ce moment, à voir la vie en rouge et blanc. Idem pour Osman Baydemir qui au dernier Newroz expliquait qu'actuellement, près de 200 ans de prison étaient réclamés contre lui, en additionnant toutes ses poursuites ; ce qui fait que, comme le dit Vatan, aucune festivité populaire et spontanée n'a eu lieu à Diyarbakir. Et qu'on ne vienne pas dire que c'est par manque de place, insiste le journal, à qui on ne la fait pas : la mairie vient d'allouer un marché en ville pour que s'y déroule la foire aux pastèques (spécialité de la région). Préférer leurs pastèques à la Patrie, mon Dieu, quels ploucs ces Kurdes. Ils n'ont trouvé qu'un adjoint du Secrétaire général pour assister à la cérémonie. Ils ont dû tirer à la courte paille...Et le journal de continuer à balancer les noms des cancres qui ont séché : A Batman Hüseyin Kalkan n'était pas présent, et à Dersim, pire encore ils n'ont même pas envoyé un seul planton pour représenter la ville. A Cizre, idem, Ahmet Dalmış se fait porter pâle.A croire que le 29 octobre 1923 n'est pas considéré comme un anniversaire très heureux pour les Kurdes, on se demande pourquoi.
Dans le même temps, Amnesty International (USA) proteste contre la menace, lancée par le gouverneur d'Adana, de couper l'accès aux soins aux manifestants et à leurs familles (ceux qui défilent pour Öcalan au lieu de le faire pour Atatürk)."La réponse des autorités doit être en accord avec les drotis de l'homme et ne pas induire de punition collective" a déclaré Andrew Gardner, d'Amnesty International, département de la Turquie.
En Turquie une "carte verte" permet aux familles les plus pauvres d'avoir accès aux soins, très chers, même pour les classes moyennes. Il a été également envisagé de leur couper le charbon, fourni gratuitement par la Fondation de l'assistance sociale et de la solidarité. "Ces mesures pour priver de soins et autres aides les enfants soupçonnés d'avoir participé aux manifestations, ainsi que leur famille sont une forme de punition collective et violent le droit de la personne aux soins et à un niveau de vie décent, sans aucune discrimination, ajoute Andrew Gardner. "Plutôt que de violer les droits de l'homme, les autorités turques doivent s'assurer que leurs réponses aux manifestations sont compatibles avec leurs obligations de respecter et de protéger les droits de l'homme à l'intérieur de leurs territoires."
Pour une fois, les "autorités" feraient mieux d'écouter l'armée, car son chef, Ilker Basbug, touché par la grâce, ou un peu secoué par la tempête de critiques qu'il a essuyée après la
'Stupidity, however, is not necessarily a inherent trait.'
Albert Rosenfield.
Alors là, si même Hüseyin Kalkan a préféré sécher, c'est grave.
RépondreSupprimerFaut dire que l'anniversaire de la glorieuse république turque, pas de chance, c'est au moment d'Halloween (les pastèques ça ressemblent aux citrouilles), ça doit réveiller les mauvais rêves kurdes de chasse aux sorcières !
Bon, donc je note de conseiller aux Turcs d'écouter leurs généraux et d'adopter le language de l'armée : KUR-DIS-TAN !... wouah, il va se faire limoger le général !
Vatan exagère un peu je trouve,y a quand-même pas mal de rouge dans la pastèque.
RépondreSupprimerDilo
La pastèque est rouge et verte. A une couleur près, on est en plein dans l'apologie du séparatisme t du terrorisme. Si Diyarbakir a choisi la pastèque pour spécialité, ce n'est pas sûrement pas innocent. Un jour le pays se mettra à planter des bananes à côté et on trouvera bien un procureur pour les interdire.
RépondreSupprimerD'ailleurs, qu'est-ce que je raconte ? Les bananes sont déjà une arme aux mains des terroristes :
RépondreSupprimerhttp://sohrawardi.blogspot.com/2007/12/aprs-lours-muhammad-larc-en-ciel.html#links
Bonjour Sandrine,
RépondreSupprimerVous êtes sûr que le chef d'état major de l'armée turque a prononcé le mot " Kurdistan"? je souhaiterais avoir des preuves s'il vout plait, votre source si c'est possible.
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RépondreSupprimerVoici le texte exact de la dépêche qui ne semble plus en ligne mais que je n'ai aps inventée :
RépondreSupprimer"Turkish Chief of General Staff calls for talks with Kurdistan Region
At the Turkish cabinet meeting on Monday, the Chief of General Staff General Ilker Basbug called on launching talks with Iraqi Kurdistan Region. Basbug said “talks can be made with Kurdistan Region President Massoud Barzani to end violence. Regarding this issue, the efforts are positive.”
Today’s Zaman, a Turkish newspaper stated that Basbug emphasized in the meeting his support to “find democratic solutions for the Kurdish issue. The military solutions don’t solve or prevent the youths from heading to the mountains.”
Basbug preferred broadcasting Kurdish language programs on the Turkish televisions as quick as possible.
He also described talks with Kurdistan Region President Massoud Barzani as a positive step, but he expects that these talks may not get a good and acceptable results."
http://pukmedia.com/english/index.php?option=com_content&task=view&id=7285&Itemid=52
RépondreSupprimerOu alors c'est l'UPK qui fait un sale coup au Général en glissant Kurdistan dans ses propos... Il faudrait avoir le texte en turc pour en être sûr.