Hewler
Enfin de retour dans le plus beau pays du monde (ouais en toute objectivite). Température de printemps (dans les 36 c) nuits très chouettes, pas besoin de clim.
Des l'arrivée à l'aéroport, pris un hello taxi mais c'est une erreur ils sont trop chers et de jour inutile. Le bon plan dont il faut se souvenir est de prendre le petit bus qui va jusqu'au check point et de la prendre un taxi normal, ou attendent aussi le reste des familles qui n'ont pas passes les contrôles.
Mais enfin le jeune chauffeur qui conduisait le taxi etait tres sympa et craquant (comme 80% des cas) et en commencant a parler je le cueille par surprise en kurde. La, temps typique de reaction avant de realiser (mais plus rapide qu'avec les Kurdes de Turquie soyons justes) ; il se dit juste que je lui parle dans une langue qui ne doit pas etre de l'anglais et demande alors si on parle turc . Je passe la main a Roxane, mais en fait, il ne le parlait pas ca devait juste etre par ce qu'il savait dire turce bilyorsiniz ou un truc approchant. Je demande english, pas plus de succes. Bon je secoue ma flemme et reprend lentement en sorani, tout ca pour voir au en fait il comprend tres bien le sormandji. C'etait seulement que la surprise lui avait pas fait realise.
Du coup tres content on bavarde et il ne se passe pas 5 secondes avant que ne survienne l'inevitable invitation a venir chez lui, plutot qu'a l'hotel "Male min, male min" et pour que je comprenne bien il fait le geste de dormir des deux mains ce qui est toujours embetant de la part de quelqu'un vous conduit en voiture. Au Kurdistan on passe son temps a s'esquiver avec le sourire. Non que je sois contre, ici ce n'est pas comme en Turquie, les gens ne risquent rien a herbeger des etrangers, mais en ville, avec un programme soutenu a remplir, impossible dans une famille qui n'aura pour but que de vous etouffer sous la bouffe.
Le Shirine Palace Hotel n'est pas un palace mais un hotel correct avec un personnel gentil et TOUT content de bon 'badini' (kirmanci). Cela dit peut etre pas tous Kurdes doit y avoir des Turkmens dans le lot, bcp d'hotels sont tenus par des Turkmens dans le coin, mais tous adorables. Le garcon d'etage m' a au moins appris a dire serviette de toilette en turc.
Fait un tour dans la Citadelle. En longeant les boutiques du bazar.
Ici c'est rituel, sourire incredule etonne radieux dans le meme ordre.
En haut on retrouve, immuable, la statue de ce que je crois etre Xani mais j'ai entendu dire d'autres versions.
M'en fous, il a une belle tete. Immuables les deux gosses assis dessus, a croire qu'ils y nichent a l'annee. Il y a aussi un beau grand-pere magnifique, qui grimpe la pente en meme temps que nous, avec sa canne, que j'interpelle pour dire bonsoir et qui, il faut le dire, grimpe plus alertement que nous.
M'en fous, il a une belle tete. Immuables les deux gosses assis dessus, a croire qu'ils y nichent a l'annee. Il y a aussi un beau grand-pere magnifique, qui grimpe la pente en meme temps que nous, avec sa canne, que j'interpelle pour dire bonsoir et qui, il faut le dire, grimpe plus alertement que nous.
Par contre en haut surprise, plus personne, hormi les peshmergas. Les habitant sont tous partis et c'est comme une ville morte entre les murs, des maisons en ruines, attendant d'etre renovees par le grand programme en route. Les peshmergas, curieux et timides nous suivent de loin (100m) sous pretexte de faire la ronde, mains dans le dos nez en l'air ; d'autant plus curieux que le grand père fait le tour de la citadelle pour raconter a tous les berets pourpres qu'il croise la nouvelle de la journee. Les jeunes sentinelles soit ne savent pas ce qui est arrive aux habitants soit ne comprennent pas ma question. Bon on demande si on peut passer sur l'arriere pour photographier l'autre bord de la ville, et passant sous le porche, on croise un peshmerga qui lavait le sol avec un tuyau. Perdu dans sa contemplation et son sourire c 'est miracle qu'il n'ait pas arrose son capitaine.
Retournant vers les ruines, on croise un autre peshmerga, tres jeune aussi, qui commence a expliquer qu'il ne faut pas photographier par la. Bon, apres des annes de voyage au pays du Yasak, je comprends que c'est interdit et demande pourquoi. Et je sors aussi l'ordre de mission de Saywan au cas ou. Il lit attentivement puis avec un sourire me dit que oui, c'est bien, mais il ne voulait pas dire que c'etait interdit (on n'est decidement pas au Pays du Yasak), mais juste que ce n'etait pas par la qu'il fallait photogaphier parce que c'etait moche, casse, tout en ruines. Alors que de l'autre cote c'etait deja renove, tout beau avec un musee, etc. On eclate de rire. Eux et leur phobie des ruines, ils cracheraient sur le Parthenon !
J,en profite pour demander ce qui est arrive aux anciens habitants (des refugies du temps bien heureux ou Saddam regnait sur l'Irak et les Kurdes) ;
apparemment ils ont ete reloges avec indemnite afin que la Citadelle soit vraiment restauree et fouillee. Bon je regrette un peu l'animation que ca mettait mais il faut avouer que pour la preservation des peintures bois et stucs encore a sauver c'est pas plus mal. On se quitte, mais pas avant qu'il nous ait assure que pour la moindre chose il fallait s'adresser a lui, xizmet.
D'ailleurs etant donne que c'etait lui qui m'avait aborde avec un tres logique "Do you speak Kurdish ?' j'en conclus que dans notre dos Radio-Pepe faisait son office. De fait avec sa canne, on le trouvait partout dans tous les coins de la Citadelle en train de discuter avec les Peshmergas, en nous montrant mine de rien. Ce qui fait que passant devant eux, ils sourient timides et hop des le premier bonjour venaient bavarder.
On fait la pause a la grande porte, le Bapir kurde nous suit avec sa canne (de loin) rediscute avec le seul peshmerga auquel il n'avait pas parle et un photogrpahe qui nous avait vu de loin, en bas, dans le jardin a cote du Gouvernorat.
On rebavarde, pause de photo, le grand pere fait mine de se faire prier devant Roxane et offre naturellement une serie de portraits superbes et expressifs. Redescente pour faire un tour au parc Sami Abdulrahman. Qu'est-ce qu'il est devenu beau ! Une opulence de roses, un splendide Gulistan, jamais bu un parc aussi fleuri vu sa taille. On y retourne aujourd'hui.
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