Kirkuk
Kirkouk est une fournaise (45°) avec de basses collines jaunes et pelées, des tells, du pétrole, et aussi des champs de blé déjà moissonnés pour la plupart. Il faut vraiment être de cette ville pour tenir à y revenir. Cela dit, les Kurdes ont parfaitement raison de ne pas céder. Ce n’est même pas tant pour le pétrole, les gisements de Kirkouk, exploités depuis les années 20 commencent à s’épuiser et ceux de Zakho seraient bien plus riches et avec un meilleur pétrole. Mais ça va bien, quoi : Kirkouk, Khanaqin, Sindjar, on ne transige pas. Et tant pis si ça heurte la sensibilité hystérique de la Turquie, à qui personne ici ne demande rien, sauf une poignée de Turkmènes soutenus par Ankara et dopés par les Loups gris, ex-Baathistes ayant tout perdu depuis la chute du régime. Quant on voit le vote turkmènes de 2005, soit pour l’Alliance kurde soit pour les chiites, on se demande comment Ankara, qui n’a jamais rien fait durant l’Anfal pour protéger ses « frères » touraniens, et dont le parti chouchou du Front turkmène s’est pris une claque aux élections, peut avoir le toupet de se poser en aîné protecteur, tout en geignant sur « l’arrogance de Barzani ».
A Hewlêr, temps un peu moins chaud qu’à Kirkouk (juste 39°) mais lourd et orageux. Ce matin un beau ciel bleu pour les derniers jours.
PHOTOS SANDRINE ALEXIE NON LIBRES DE DROIT
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