radio : diyarbakir, jean kellens, femmes d'iran, qalandars
Dimanche 3 avril 2011 à 8h00 sur France Culture : Diyarbakir, le portrait d'une ville orientale de Turquie. Avec François Skvor, traducteur de Diyarbakir, la ville qui murmure en ses murs, de Şeyhmus Diken, éd. Turquoise. Foi et tradition, Sébastien de Courtois.
Diyarbakir, le Tigre, la Mésopotamie : cinq mille ans pour une histoire d’amour qui s’est perpétuée jusqu’à nos jours. Aujourd’hui, au XXIe siècle, Diyarbakir – « Amed » de son nom kurde – est la métropole du sud-est de la Turquie, une agglomération en extension permanente que les Kurdes de cette région tiennent pour leur capitale. Dans cet ouvrage, publié en français pour la première fois, Seyhmus Diken se fait la voix de sa ville natale – une voix douce et amicale, une voix apaisée. Voix de son passé, de ses murs antiques et monumentaux, de cet anneau de pierre noire qui lui offre les plus longues fortifications urbaines de la planète. Au fil des pages s’impose le caractère basaltique d’une cité que dévorent le présent, les souffrances et les vagues de l’exil des hommes. L’auteur donne la parole aux lieux enfouis, détruits et oubliés, aux sensations, aux amitiés envolées, à cette nostalgie que distillent chants et poèmes où se rêve Diyarbakir. À mille lieues de tout discours urbanistique, il se livre à un essai de géographie intime, conviant en ses lignes un assemblage unique de souvenirs personnels, d’anecdotes et d’airs populaires qui donnent une chair si singulière à cette ville fugitive. Suivre le sillage du guide Seyhmus Diken, c’est plonger – par le texte et ici par l’image – dans la mémoire d’une Turquie « turque » mais aussi kurde, juive, arménienne, syriaque et chrétienne, d’une Turquie bien plus complexe et bigarrée que ne le dit, que ne le veut le présent. C’est en redécouvrir les promesses.
Biographie de l'auteur
Ecrivain et chroniqueur, il est l’un des plus grands spécialistes de Diyarbakîr, sa ville natale. Né en 1954 dans une famille kurde, il a fait ses études à la faculté des sciences politiques d’Ankara. Vivant actuellement à Diyarbakir, il est conseiller auprès du cabinet du maire. Militant actif au sein de la société civile turque depuis de nombreuses années, il est également passionné par l’histoire locale et orale de la Turquie, et notamment par l’identité et la culture de ses villes. Chroniqueur prolifique, Seyhmus Diken est aussi l’auteur de sept ouvrages, tous consacrés à sa ville et à sa région natales. Il est le représentant du Pen Club pour Diyarbakir.
Broché: 256 pages
Editeur : Turquoise (6 janvier 2010)
Collection : Ecriturques
Langue : Français
ISBN-10: 2951444842
ISBN-13: 978-2951444843
Du dimanche 3 au vendredi 8 avril à 0h00, Langues et religions indo-iraniennes. Le panthéon mazdéen ; dieux qui survivent et dieux qui naissent. Collège de France, cours de Jean Kellens. L'Éloge du Savoir.
Lundi 4 avril à 12h 05 sur Fréquence Protestante : L'Iran, les femmes et l'islam. Avec Chahla Chafiq et Jacqueline Costa-Lacoux, sociologues. Midi-Magazine, C. Boulanger.
Mardi 5 avril à 21h 00 : Alexandre Papas pour Mystiques et vagabonds en terre d'islam. Portrait de trois soufis qalandar (Cerf). Les Racines du Ciel, F. Lenoir.
Présentation de l'éditeur
Ne t'avait-Il pas trouvé orphelin et t'a assuré le logis ? Ne t'avait-II pas trouvé errant et t'a guidé ? Ne t'avait-Il pas trouvé pauvre et t'a enrichi ? Ce que le Coran formule, des mystiques musulmans l'ont incarné : si la condition humaine est orpheline, errante et misérable, alors le mystique sera sans logis, ni guide, ni biens. Sa quête de transcendance ne connaîtra aucune des entraves du monde. C'en est fini de la famille, du carcan social, des ambitions des uns, des opinions des autres ; fini des tâches utiles, des rituels ou des livres abscons ; fini du confort et du cours de la vie. Il faut sans arrêt partir. Tel est l'esprit de ce courant radical de la mystique musulmane appelé Qalandariyya. Privilégiant la biographie sur la description théorique, ce livre raconte en détail les voyages initiatiques de trois soufis qalandar sur les routes de la grande Asie centrale. Aux XVIIe et XVIIIe siècles, la région, creuset de multiples traditions religieuses, voit renaître la pratique de l'errance et du vagabondage spirituels. Une partie de l'élite lettrée quitte les sentiers battus de la foi pour redécouvrir la spiritualité des déserts et des steppes. Parmi elle, trois jeunes hommes, nommés Mashrab, Zalîlî et Nidâ'î, se font poètes mendiants pour narrer leurs aventures. A partir de ces récits de voyage, traduits ici pour la première fois dans une langue occidentale, nous suivrons leurs itinéraires, des portes de la Chine jusqu'à Samarcande, La Mecque à l'horizon, en tâchant d'écouter ce qu'ils ont à nous dire sur le monde et sur les sociétés. A travers leur regard parfois halluciné, c'est une époque qui se révèle. L'ordre médiéval s'éteint définitivement, laissant place à une modernité pleine de promesse et d'inquiétude.
Biographie de l'auteur
Alexandre Papas est historien du soufisme et de l'Asie centrale. il est chargé de recherche au CNRS.
Broché: 338 pages
Editeur : Cerf (25 novembre 2010)
Collection : Patrimoines. islam
Langue : Français
ISBN-10: 2204092940
ISBN-13: 978-2204092944
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