Comment les Zand firent renaître la musique iranienne


Où l'on apprend que la stupide prohibition de la musique en Iran ne date pas de la Révolution islamique :

Si l’époque de la dynastie safavide (1501-1736) est qualifiée d’Âge sombre de la musique, c’est qu’il n’en subsiste aucune trace écrite sur plusieurs décennies. La musique est interdite par le gouvernement et les autorités religieuses, et les chanteurs et instrumentistes n’ont plus le droit de se produire en public et doivent se cacher ou rester enfermés dans leurs maisons. Des chanteurs tirent cependant parti du développement du ta’zieh (un théâtre religieux commémorant le martyre de l’imam Husayn à Kerbala) et de la tradition des rozeh khani (chants de deuil et de lamentation en l’hon- neur de la famille du Prophète) pour interpréter, conserver et transmettre leur art et leur répertoire sous forme de chants religieux.

Les instrumentistes en revanche n’ont aucune possibilité de jouer ni d’enseigner en dehors de la sphère privée. Cette prohibition connaîtra son apogée sous le règne de Nader Shah (1736-1747). À partir de 1750, Karim Khan Zand, le fondateur de la dynastie Zand, s’emploie à faire revivre la culture et les arts persans et grâce à des penseurs et des artistes comme Mirza Nasir Esfahani (mort en 1778) ou le célèbre joueur de luth setâr Moshtaq-Alishah Kermani, on assiste à une vraie renaissance de la musique. 
Musique de l'époque qajare (pour en lire plus).
Normal, les Zand étaient des Laks/Lurs/Kurdes (tout ce qu'on voudra) c'est-à-dire des gens qui, même chiites, n'entendent pas se laisser couper les cordes (vocales et instrumentales) par les religieux… 



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