Pétition pour la libération de Mahnaz Mohammadi
Le samedi 7 juin 2014, Mahnaz Mohammadi, cinéaste iranienne, a été convoquée par le tribunal de l'application des peines de la prison d’Evin au nord de Téhéran pour y être incarcérée dans l’indifférence la plus totale. Cette incarcération est la fin d'une longue histoire qui commence par son arrestation le 27 juin 2011, arrestation que la SRF avait déjà fermement dénoncée. Mahnaz Mohammadi avait alors passé un mois en prison et été libérée sous caution le 27 juillet 2011, dans l’attente d'un verdict qui est finalement tombé le 23 octobre 2013 : 5 ans de prison ferme. Après de multiples pressions quotidiennes, Mahnaz Mohammadi est donc partie purger sa peine. La veille de son emprisonnement, elle a enregistré une vidéo avec l’aide d’une amie, réfugiée aux Pays-Bas. Nous en avons traduit les dernières minutes pour la joindre à la pétition que nous avons lancée.
Mahnaz Mohammadi, réalisatrice de documentaires et fervente militante des droits des femmes, a été condamnée à 5 ans de prison et accusée de « complot contre la sécurité de l’Etat » et « propagande contre le régime de Téheran».
C’est avec la plus grande inquiétude que nous apprenons la condamnation de la cinéaste iranienne, Mahnaz Mohammadi, à 5 années d’emprisonnement, et son incarcération ce samedi 7 juin à la prison d’Evin, au nord de Téhéran.
Réalisatrice du film «Femmes sans ombres», pour lequel elle a été primée dans de nombreux festivals à travers le monde, la cinéaste est, depuis plusieurs années, la cible des autorités iraniennes en raison de son engagement et de ses prises de position politiques. Elle fut déjà condamnée en raison de sa contribution au documentaire de Rakhshan Bani-Etemad « nous sommes la moitié de la population » à propos des élections présidentielles de 2009.
Arrêtée également le 26 juin 2011, privée de ses outils de travail et de son passeport, sa collaboration avec la BBC et la production de documentaires pour cette chaîne serait, selon elle, le principal motif de cette nouvelle condamnation, ainsi que sa collaboration avec Al-Jazeera et des médias occidentaux tels que Radio France et Radio « Voix de l’Amérique ».
Nous reprenons ses mots « Je suis une femme et je suis cinéaste, deux raisons pour être considérée comme une criminelle dans ce pays », pour lui témoigner tout le soutien de la communauté des cinéastes face à cette immense injustice.
La Société des réalisateurs de films appelle à la mobilisation de tous. Nous demandons solennellement au gouvernement, et notamment à la ministre de la Culture et de la Communication, de tout mettre en œuvre pour obtenir la libération de Mahnaz Mohammadi au plus vite. Nous dénonçons fermement cette nouvelle attaque à la liberté de création et d’expression faite aux cinéastes dans ce pays.
Pascale Ferran, Katell Quillévéré et Christophe Ruggia, Coprésidents de la SRFSociété des réalisateurs de films (SRF).
Pour signer la pétition envoyez votre nom et prénom à : hrosiaux@la-srf.fr
Signez la pétition de la SRF et faites circuler la vidéo de Mahnaz enregistrée la veille de son départ en prison
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