Amêdî en 1911
Walter Bachmann est né en 1883 à Leipzig et mourut en 1958 à Radebeul (Saxe). C'était un historien de l'architecture et un restaurateur. De l'automne 1908 jusqu'au printemps 1914, il a participé aux fouilles d'Assur sous la direction de Walter Andrae. Mais comme pour Austen Henry Layard, ce sont ses expéditions au Kurdistan qui nous intéressent. En 1911, il entreprend en effet un voyage au Kurdistan et en Arménie, qui le fait partir d'Amadiyya et l'amène jusqu'à la mer Noire, pour enfin revenir en Allemagne. Contrairement à Layard, ce n'est pas tant les populations qu'il décrit, mais, en bon historien d'art spécialisé en architecture, ce sont les bâtiments qu'il dessine et photographie, et c'est ainsi que parut en 1913, à Leipzig, Kirchen und Moscheen in Armenien und Kurdistan.
Walter Bachman part de Mossoul le 23 juillet 1911, et fait une excursion à Lalesh, pour arriver à Amadiyya le 26 juillet (traduction certainement imparfaite puisque mienne et mon allemand date du lycée, si des germanophones avertis relèvent des erreurs, qu'ils n'hésitent pas à les mentionner) :
Von Mossoul am 23. Juli 1911 aufbrechend, gelangte die Karawane noch am gleichen Tage, an den Ruinenhügeln von Chorsabad, nach dem freundlich am Füsse des Gebirges gelegenen Jezidendorfe Bâ Idrî, dem Wohnsitz des Oberhauptes und Oberpriesters aller Jetzigen, des würdigen Ali Bei. Schon in den Vormittagsstunden des nächsten Tages erreichten wir über den ersten steilen Gebirgsrücken hinweg das un reich bewachsenem, von Wasseradern durchzogenem Tale gelegene Heiligtum des Scheich 'Adi, in dem der Gründer der Jezidenkte, der Heilige Scheich 'Adi selbst begraben liegt. Dank dem freundlichen Entgegenkommen des Oberpriesters konnte ich den Rest des Tages zur zeichnerischen Aufnahme des Gebäudes ausnutzen, nur das Photographieren mit Blitzlicht in den dunklen Innenräumen wurde mit leider verwehrt.
Partant de Mossoul le 23 juillet 1911, la caravane arriva le même jour aux ruines de la colline de Khorsabad, puis, au pied des montagnes, à l'accueillant village yézidi de Bâ Idri, résidence du souverain et grand-prêtre de tous les yézidis, le digne Ali Bey. Le lendemain, aux premières de la matinée, nous atteignîmes les premières crêtes escarpé, traversant dans une dense végétation, la vallée sillonnée de cours d'eau où le saint Sheikh Adi est enterré. Grâce à l'amicale courtoisie du grand-prêtre, j'ai pu profiter du reste de la journée pour relever au dessin le bâtiment, les photographies au flash de l'intérieur sombre des bâtiments étant malheureusement impossibles.
Von hier aus gebrauchte die Karawane zwei Tage bis zu dem inmitten hoher Bergketten gelegenen Kurdenstädtchen 'Amadia. Am Nachmittag des 26. Juli kamen wir in der auf steilem, isoliertem Felsplateau gelegenen, nur an zwei Stellen zugänglichen Bergfeste an. Den letzten Teil des Aufstiegs vor dem mit arabischem Figurenfries geschmückten, halbzerfallenen Stadttor bilden aus Felsblöcken roh zusammengefügte Stufen. In die Felswand, an der diese Stufen anliegen, sind drei Nischen eingearbeitet, von denen zwei die rohen, stark verwitterten Flachreliefs einer lebensgrossen Gestalt zeigen. Die beiden Figuren, deren Köpfe abgeschlagen sind, tragen, soweit sich erkennen lässt, die ausparthischen Reliefs bekannte Hosentracht, würden also in diesem Falle ein recht beträchlichtes Alter haben. Die kleinen, dürftigen Häuser der Stadt 'Amadia nehmen die Nordseite des langgestreckten Felsplateaus ein, auf dessen Südhälfte sich die Ruinen einer ausgedehnten Zitadelle aus arabischer Zeit und eines zweiten merkwürdigen Baues finden, der in einer Mulde dieses Plateaus, umgeben von Gräbern gelegen ist. Diese Ruine hat schon die Aufmerksamkeit früherer Reisender erregten. Layard glaubte in ihr Reste einer christlichen Kirche, Ainsworth (v. Ainsworth (1842) : Ainsworth, W. H, Travels and researches in Asia Minor, 2 vols, Londres) die eines Feuertempels den Sasaniden zu erblicken.
De là, la caravane nous mena en deux jours à Amadiyya, bourgade kurde entourée de hautes montagnes. Dans l'après-midi du 26 juillet, nous parvînmes à la forteresse, située sur un plateau abrupt et isolé, accessible seulement par deux endroits. Dans la dernière partie de l'ascension, avant la porte de la ville à demi en ruine et décorées de frises arabes, des marches sont faites de blocs de roche brute, assemblés. Sur la paroi rocheuse, au niveau de ces marches, il y a trois niches creusées, dont les deux premières aux reliefs fortement altérés, montrent un personnage grandeur nature. Ces deux personnages dont la tête est coupée, portent, pour autant que l'on puisse deviner, les pantalons et les costumes que l'on voit sur les reliefs parthes, ce qui, en ce cas, indiquerait un âge assez vénérable. Les petites et pauvres maisons de la ville d'Amadiyya occupent le côté nord du long plateau rocheux, tandis que dans la moitié sud se trouvent les ruines d'une vaste citadelle d'époque arabe et un second bâtiment, assez curieux, qui, dans un creux de ce plateau, est entouré de tombes. Cette ruine a déjà attiré l'attention d'anciens voyageurs. Layard a cru y voir les restes d'une église chrétienne, Ainsworth ceux d'un temple du feu.
Der ganze Bau, soweit er sich noch erhalten hat, ist etwa 3 m tief in den Fussbode eingearbeitet. Der Grundriss von rechteckiger Form hat eine Länge von etwa 29 m und eine Breite von 17 m. Die Längsachse verläuft in Südost-nordwestlicher Richtung. Im Innern erheben sich drei Reihen von je vier niedrigen Pfeilerstümpfen, die, ebenfalls aus dem Felsen herausgearbeitet, die Form abgestumpfter Pyramiden haben. Die grob geglätteten Felswände stehen an der Südwest und Nordostseite noch bis zum 3 m Höhe an, sind aber an der Südostseite fast ganz und an der Nordwestseite vollkommen verschwunden. Die Seite wände haben geringe Schräge und in 2 m Höhe einen 35 cm breiten Absatz. Reste ein etwa 3 m tiefen Nische findet sich ungefähr in der Mitte der Südostwand in deren oberem Teile. Diese Nische scheint ihre Entstehung einer späteren Zeit zu verdanken und eine Grabstätte gewesen zu sein.
La totalité du bâtiment, dans ce qui en a été préservé, a environ 3 mètres de profondeur au rez-de-chaussée. L'étage, de forme rectangulaire, a une longueur d'environ 29 m et une largeur de 17 m. Son axe a une direction qui va du sud-est au nord-ouest. À l'intérieur, s'élèvent sur trois rangs, quatre souches de piliers de faible hauteur, également travaillées dans la roche, qui ont la forme de pyramides tronquées. Les murs de pierre brute lisse, sur le côté sud-ouest - nord-ouest, ont jusqu'à 3 m de hauteur, mais ont complètement disparu sur le côté sud-est -nord-ouest. Les parois latérales ont une faible inclinaison, une hauteur de 2 m et une largeur de 35 cm. À peu près au milieu de la paroi sud-ouest, dans s apatride supérieure, il y a les restes d'une niche de 3 m de profondeur. Cette niche semble avoir été un tombeau et dater d'une époque ultérieure.
In der Süd- und Ostecke des Felsenbaues finden sich in die Felswand senkrechte etwa 30 cm breite Rillen eingeschnitten. Auf der Ostecke stehen diese Rillen mit zwei flachen Becken in Verbindung und diese wiederum mit einigen zerstörten Kanälchen, die sieh in der Umgebung des Bauwerks verlieren. Die ganze Anlage dürfte also wohl als Rest eine alten Zisterne zu betrachten sein, wie sie auf diesem vollkommen wasserarmen Felsplateau recht wahrscheinlich ist. Die Pfeiler werden ursprünglich eine gerade Decke getragen habe deren Auflager an den Wänden der erwähnte Absatz bildete. Die tiefe Nische an der Süd-ostseite ist augenscheinlich erst in späterer Zeit ausgearbeitet worden, und es ist nicht unwahrscheinlich, dass dieses Bauwerk nach seinem Verfall als Zisterne eine Zeitlang als christliche Kirche verwendet wurde.
Dans les coins sud et est du bâtiment se trouvent dans la paroi verticale de larges rainures incisées d'environ 30 cm de large. Sur le coin est, ces rainures rejoignent deux bassins peu profonds et ceux-ci à leur tour, par quelques canaux endommagés, vont se perdre aux abords du bâtiment. L'ensemble de ce système doit être considéré comme un vieux reste de citerne, ce qui est tout à fait probable au vu de l'aridité du plateau. Les piliers devaient initialement soutenir un plafond droit qui reposait sur les parois mentionnées. La niche profonde au sud-est a été évidemment creusée à une époque plus tardive et il n'est pas impossible que ce bâtiment, après qu'il ait cessé d'être utilisé comme citerne ait servi un temps d'église chrétienne.
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