"Pour la première fois le Kurdistan a honoré Nikos Kazantzakis"
Du 10 au 14 novembre 2010, s'est tenu à Sulaymanieh la 14ème édition du festival culturel Gelawêj. Plusieurs personnalités littéraires, kurdes ou européennes avaient été invitées dont Georges Stassinakis, le fondateur et président de la Société internationale des Amis de Nikos Kazantzakis, venu de Suisse, qui, se disant "ravi par l'accueil et l'hospitalité des organisateurs et du peuple martyr kurde" a rédigé une note sur son séjour au Kurdistan.
POUR LA PREMIÈRE FOIS LE KURDISTAN (IRAK) A HONORÉ NIKOS KAZANTZAKI
Du 10 au 14 novembre 2010, a eu lieu à Sulaymania (ville située à l'est du Kurdistan) la 14e édition du Festival Galawezh. Il comprenait des expositions de livres, de peintures et de calligraphies, de la musique et des chants traditionnels kurdes et un nombre impressionnant de conférences littéraires. Inauguré par Mme Hero Talabani, épouse du président de la République irakienne, et en présence d'un grand nombre de personnalités de la culture et de la politique, il a connu un réel succès.
Invités par le Dr. Mohsen Ahmed Omer, chef du département français à la faculté des langues de l'université d'Erbil (capitale du Kurdistan), traducteur et écrivain, ont participé des écrivains, poètes, universitaires et chercheurs francophones, tels qu'André Velter (France), Ahmad Mala (Espagne) Fawaz Hussain )France) et Georges Stassinakis (Suisse).
Georges Stassinakis, président de la Société internationale des amis de Nikos Kazantzaki (SIANK) a inauguré, le 10 novembre, le salon du livre.
Puis, le 12 novembre, il a donné en français une conférence sur "Nikos Kazantzaki et le monde", suivi d'un intéressant débat sur la nature, les femmes, la politique, la spiritualité et la position de Kazantzaki sur les Kurdes.
Dans le cadre du Festival, le président de la SIANK a rencontré plusieurs écrivains, poètes et traducteurs kurdes, arabes, iraniens et européens. Il a constaté avec une grande satisfaction leur parfaite connaissance et leur admiration pour l'œuvre de Nikos Kazantzaki. Rappelons que huit de ses romans ont été traduits en kurde (du persan, ou de l'arabe) : Alexis Zorba, La liberté ou la mort, Le Christ recrucifié, La dernière tentation, Rapport au Greco, La pauvre d'Assise, Le jardin des rochers et Les frères ennemis.
Les deux moments les plus émouvants du Festival furent la visite, le 12 novembre, de la prison de Sulaymania, aujourd'hui lieu symbolique, où des milliers de patriotes kurdes furent atrocement torturés et exécutés et le pèlerinage, le 13 novembre, du musée-monument de Halabja, village martyr bombardé aux gaz chimiques, le 16 mars 1988. Il s'en suivit, en quelques minutes, la mort de plus de 5 000 femmes, enfants et vieillards.
Ces massacres, perpétrés par Saddam Hussein et ses acolytes, resteront gravés à jamais dans la mémoire des hommes et des femmes épris de justice et de liberté.
Le 15 novembre, Georges Stassinakis a rencontré à Erbil le Dr Frédéric Tissot, Consul général de France, et Amélie Banzet, directrice du Centre culturel français. Il a offert sept romans de Nikos Kzantzaki, Le dissident, biographie de son épouse, un CD de la télévision belge francophone et le texte d'une de ses conférences sur "Kazantzaki et la France".
À l'issue de ces rencontres fructueuses, le professeur Mohsen Ahmad Omer, responsable local depuis un an de la SIANK, procédera à la création au cours des prochains mois d'une section de la SIANK au Kurdistan.
Georges Stassinakis.
Photos ©Georges Stassinakis
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