Mahwî : Regards


"Cessez,
ô mes larmes ensanglantées,
de divulguer les secrets de mon amour
et la douleur de mon coeur.

Ses joues furent blessées.
Lorsque je la regardai, elle me dit :
"si mes paroles griffent ton coeur,
c'est que mon âme est griffée par tes regards."

Elle a promis de ne plus commettre d'assassinat,
ô mon Dieu, j'espère qu'elle sera fidèle à sa promesse, mais
après m'avoir assassiné.

La seule nourriture du coeur sont le chagrin
et la douleur.
Il la sollicite davantage,
ne l'interdis pas.
Il tâche constamment d'assurer la vie.

Le coeur est tranché en mille morceaux,
mille douleurs de la folie dans la tête,
je suis allé expliquer mon cas ;
ironiquement, me répondit-elle : "tant mieux."

L'apparence de l'amant est un terrain caillouteux, son monde
caché est une roseraie,
mais rocheuse.

La comprendre est difficile,
Mahwî ne tâche pas d'entendre un quelconque secret
de sa bouche,
parce que toutes ces tâches sont vaines."

De cette Nuit naissent des Aubes, Mahwî, trad. Ahmed Mela.

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