le cas Hamit Geylanî

Toujours performant dans sa défense de la richesse et de la pluralité des cultures anatoliennes, le gouvernement turc actuel a demandé la levée de l'immunité parlementaire du député DTP Hamit Geylanî, parce que celui-ci avait osé, lors de sa campagne électorale, s'adresser en kurde en juillet dernier à ses électeurs potentiels, dans la ville kurde de Yüksekova, Hakkarî où, effectivement, la plupart doivent mieux comprendre le kurde que le turc.

Hamit Geylanî a, pour sa part, sobrement répliqué : "Même si c'est un crime, je persisterai à le commettre." Avant d'expliquer l'affaire plus en détail dans une déclaration : "Il y a eu des demandes de levées de mon immunité parlementaire parce que j'ai parlé kurde lors d'un rally électoral à Yüksekova. Ce discours, je l'ai fait en connaissance de cause, volontairement, et avec amour. Personne ne peut m'empêcher de dire "Bonjour !" à mon peuple dans ma langue maternelle et de parler des problèmes de ce peuple dans sa langue maternelle. Personne ne pourra lever mon immunité*. Personne ne peut m'empêcher de parler dans ma langue maternelle."

*Là, il est peut-être un peu optimiste...


'Stupidity, however, is not necessarily a inherent trait.'
Albert Rosenfield.

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