Le fils du cheikh tué interdit de khutba

Le fils du S,êx Mees,ûq, S,êx Mihemed Murs,idê Xeznewî (oui ils sont tous cheikhs de pères en fils, ça évite la crise des vocations) a été interdit de Khutba pour le prêche du Vendredi dans sa mosquée de Qamis,lo, d'après le site Elaph (via amude.com). Le chef du district religieux de Qamis,lo aurait reçu des ordres des services de sécurité, pour empêcher que le S,êx Murs,id ne fasse ses sermons pour la Prière du Vendredi. Il faut dire que le cheikh et son frère n'arrêtent pas d'accuser la Syrie du meurtre de leur père, c'est vexant, quoi.

Pour les profanes, le sermon du Vendredi a un caractère non seulement religieux, mais aussi politique et social. La prononcer en appelant la bénédiction sur le dirigeant du moment équivalent à une intronisation : faire prononcer la khutba en son nom était pour un prince musulman, un signe de souveraineté, autant que battre monnaie. De même, les injonctions contre le pouvoir, et même les appels à la révolte, pouvaient souvent être lancés à ce moment-là, puisque la Grande Mosquée, ses alentours et même ses souks était l'équivalent de l'agora grecque, où tous les citoyens se rencontraient pour affaires ou discuter de la chose publique.

Aujourd'hui encore, les thèmes et les propos tenus par les imams dans les mosquées le jour de la Prière du Vendredi, sont toujours d'un grand intérêt pour observer soit l'idéologie officielle, via les consignes données aux imams, soit l'agitation et la contestation en cours, quand ceux-ci s'opposent pour une raison ou une autre aux dirigeants politiques.

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