mardi, septembre 02, 2008

Les bulles de la Terreur

Après le Mecca Cola, le Zam Zam Cola, l'Arab Cola, etc., voici le Cola Kurda... Mais ce dernier a été jugé bien trop dangereux et subversif, voire faisant l'apologie du terrorisme, pour pouvoir être vendu librement en Turquie. Aussi s'est vu-t-il refuser son brevet de commercialisation. Motif : le design ressemble trop au drapeau du PKK dans les couleurs comme dans le dessin.

Le brevet a été demandé l'année dernière par Ramazan Aslan, pour une boisson appelée Cola Kurda. Il se peut aussi que ce nom n'ait guère plu (bien que le kurda ne veuille rien dire ici, mais c'est sans doute pour refaire la rime de la marque initiale). Il se peut aussi que les autorités turques aient tendance à voir des emblèmes du PKK dès que les trois couleurs jaunes, rouge, vert apparaissent quelque part, ce qui leur pose des problèmes avec le drapeau kurde comme le drapeau sénégalais. L'institut qui délivre ces brevets, le TPE, a statué : le Cola Kurda porte atteinte à l'ordre public et aux principes généraux d'éthique. C'est sur ces griefs exprimés de façon extrêmement précise comme on peut en juger que le Cola Kurda rejoint la Roj Beer dans la liste des boissons interdites, non pour leur teneur alcoolique et anti-islamique (ce que les laïcs durs n'auraient pas manqué de dénoncer, attachés comme ils sont aux libertés, surtout quand elles ne concernent qu'eux) mais pour leur propagande ethnico-politique suspecte.



Ainsi le slogan "gulmek azadî/a sip of freedom" une gorgée de liberté a été jugéquelques années auparavant comme faisant l'apologie des actions du PKK. Quand on connaît l'austérité revendiquée des moeurs de ces mujahedin rouges, la publicité affichée ici a de quoi faire rire.

Mais comme le Gouvernement régional du Kurdistan, est, comme chacun sait, un fervent soutien du PKK, des canettes de Cola Kurda ont déjà été proposées dans les vols Kurdistan Airlines, au grand mécontentement des phobiques du trichromisme. (source Zaman)


'Stupidity, however, is not necessarily a inherent trait.'
Albert Rosenfield.

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Concert de soutien à l'Institut kurde