Ma maison de guerre
Samedi 5 mai à 16 h 00, à l'Institut kurde de Paris, Şeymus Dagtekin présentera son nouveau recueil de poèmes, Ma Maison de guerre, paru au Castor Astral.
Une trentaine de ses dessins seront également exposés.
Institut kurde de Paris, 106 rue Lafayette, Paris 10e. Entrée libre.
« Je suis un drôle qui croit pouvoir se faire un monde, une maison avec des mots qui ne seraient
même pas les siens. Parce que certains voudraient que les mots aussi aient leurs appartenances. Et
les mots se laissent avoir, se laissent enfermer dans tous les enclos. Ils se mettent dans toutes les
bouches, s’épuisent à toutes les besognes comme si un ressort avait dû céder dans la langue. Mais je crois au verbe, à la force instituante de la parole. L’essentiel serait de retrouver le ressort cassé, le lien fondateur entre le mot et nos êtres. Pour arriver, un jour, à ce mot qui nous refonderait, nous pousserait à exister pleinement, où que l’on soit. Dans la tradition, on dit d’Abraham qu’il était une nation à lui tout seul. Fixer à soi-même et au lecteur cette plénitude comme horizon pour parvenir à une existence pleine et pouvoir accueillir l’autre sans crainte. Mon écriture en général, et ce recueil en particulier, voudraient oeuvrer dans le sens d’un tel accomplissement ».
même pas les siens. Parce que certains voudraient que les mots aussi aient leurs appartenances. Et
les mots se laissent avoir, se laissent enfermer dans tous les enclos. Ils se mettent dans toutes les
bouches, s’épuisent à toutes les besognes comme si un ressort avait dû céder dans la langue. Mais je crois au verbe, à la force instituante de la parole. L’essentiel serait de retrouver le ressort cassé, le lien fondateur entre le mot et nos êtres. Pour arriver, un jour, à ce mot qui nous refonderait, nous pousserait à exister pleinement, où que l’on soit. Dans la tradition, on dit d’Abraham qu’il était une nation à lui tout seul. Fixer à soi-même et au lecteur cette plénitude comme horizon pour parvenir à une existence pleine et pouvoir accueillir l’autre sans crainte. Mon écriture en général, et ce recueil en particulier, voudraient oeuvrer dans le sens d’un tel accomplissement ».
Seyhmus Dagtekin est né en 1964 à Harun, village kurde dans les montagnes du sud-est de la Turquie. Après des études en audiovisuel à Ankara, il arrive à Paris en 1987 où il vit depuis. Il est l’auteur de sept recueils de poésie dont Juste un pont sans feu (prix Mallarmé 2007 et prix Théophile Gautier de l’Académie Française 2008, Le Castor Astral), ainsi que d’un roman À la source, la nuit, mention spéciale du Prix des Cinq Continents de la Francophonie (Robert Laffont).
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