DErbil - Duhok- Komané
Le matin, j'ouvre un œil à 8 h. Très relax. Dans la nuit, gros orage et aujourd'hui, temps gris. Comme c'est un vendredi, Erbil est quasi désert, en plus du vent de poussière.
Je descends et constate que maintenant, le Shereen Palas ne fait plus de petit-déjeuner. Il va falloir songer à changer de crèmerie. Je me fais donner de l'eau chaude, pour un nescafé, grignote les amandes que j'avais encore en poche et décide de décamper. Bien sûr, les 2 garçons restés à garder l'hôtel ne sont pas très dégourdis, et à mes questions sur un taxi pour Duhok, on m'indique vaguement, sur la droite, un garaj. Bof. Il suffit de marcher dans les rues d'Erbil pour que tout se débloque. Je n'avais pas fait trois pas en tirant la valise dans la poussière pour qu'un taxi klaxonne. Je vais vers lui et lui explique que je cherche un taxi pour Duhok, par exemple un garaj. Il opine, et me prend. Puis dès qu'on roule, me dit qu'au garaj, c'est le système des dolmush (voyage à plusieurs) et que ce ne sera pas confortable. Ce que je vois surtout, c'est qu'un dolmush attend que des voyageurs arrivent, et pas toujours avec célérité. Il me dit qu'un taxi individuel c'est mieux et j'opine. Sauf que je ne sais où en trouver. Il me dit que ça doit être cher, 80 000 ? Je fais un signe d'ignorance, oui, peut-être. Il est jeune, rieur, sympathique et ne dit soudain qu'il peut le faire. Pour combien ? 80 000. Je regarde mon convertisseur de devises. Si on compte le dinar à 1600/1700, ça va. D'accord. Et nous voilà partis.
Que ce soit cher ou non, je n'en sais rien (jamais été douée pour estimer quelques chiffres que ce soit) et de toute façon, voilà, fortune de voyage. 2 jours avant de partir, j'avais trouvé 50 euros sur le trottoir en marchant vers l'institut. Ça paiera le trajet. On bavarde tout le long du voyage, et je me remets dans le bain du kurde.
À Duhok, il a un peu de mal à trouver le centre Lalesh, mais une fois que je repère le bon quartier, ça va vite. Le Centre est quasi vide, mais je remets quelques têtes et surtout, quelques têtes me remettent, surtout ceux qui m'ont vue débarquée avec Roxane et 'Matran Rabban' le jour de la fête, alors que tout le monde siégeait sous les tentes. J'explique pourquoi je suis là (glandouiller et manger ici en attendant 3 heures) et qu'ils me trouvent un taxi pour Amedî. Programme entièrement réalisé. Je leur présente du même coup celui de la conférence et on se retrouvera là-bas.

(Non ce ne sont pas des œufs de Pâques mais ceux du Nouvel An yézidi)
Commentaires
Enregistrer un commentaire