Cette semaine coup de projo sur : Nizamettin Ariç
Parlons un peu de lui puisqu'il se produit samedi 6 octobre au Cabaret sauvage, pour les Veillées kurdes.
Né en 1956 dans la région d'Ararat, il doit partir jeune pour Ankara, avec sa famille, en raison de leur pauvreté. Dès 1976 il travaille pour la radio TRT, mais en est renvoyé en 1979 pour avoir osé participer à un concert en langue kurde à Agrî. Il est aussi sous le coup de poursuites qui lui font risquer 15 ans de prison, mais ça c'est courant dans le pays... Sous le pseudonyme de Feqiyê Teyran, un des premiers poètes kurdes du 15° siècle, il sort trois disques aux noms bien connotés : Bêrîvan, Dîlan, Diyarbekir... Avec un tel mauvais esprit, rien d'étonnant à ce que le coup d'Etat de 1980 l'oblige à fuir, d'abord en Syrie, puis en Allemagne, où il continue de sortir des albums et de se produire. Mais c'est surtout le film qu'il réalise en 1991, Kilamek jo bo Beko (Un Chant pour Beko) qui le rend célèbre. Remportant un certain nombre de prix internationaux, ce film, en plus de sa qualité, est aussi le premier de cette envergure à avoir été tourné en langue kurde.
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