Une enfance arménienne à Adyaman
"Il est né le 1er septembre 1906 à Adyaman (Turquie) dans une famille de paysans. Il était le plus jeune des quatre enfants.
Pendant la première guerre mondiale, la région d'Adyaman a été réputée pour l'attitude héroïque de ses habitants Arméniens dans leurs combats contre les Turcs. Le père de Manouchian a trouvé la mort dans ce combat d'auto-défense. Peu après, c'est sa mère qui disparaît, victime de la famine. Il devait avoir sept ou huit ans et cela l'a profondément marqué. il a toujours gardé un souvenir très vivace de sa mère. Devenu orphelin, c'est une famille kurde qui le recueille et le cache, le sauvant ainsi des massacres. Le petit Missak était très ami avec la petite fille de ses protecteurs. Ceux-ci avaient même l'intention de faire de lui leur gendre. Mais des représentants de l'Eglise arménienne, ainsi que des fonctionnaires arméniens sont arrivés, qui cherchaient dans les familles les enfants arméniens rescapés afin de les placer dans des orphelinats. C'est ainsi que Missak a été emmené, ainsi que son frère, en Syrie, à Djunye. Ils y sont restés jusqu'à leur arrivée en France.
De ces quelques années passées en Syrie, Manouchian n'a pas gardé un trop mauvais souvenir. Tout d'abord, au contraire des enfants arméniens restés en Turquie, ceux de Syrie n'ont pas connu les problèmes du racisme. Les Arabes ayant toujours vécu en bons termes avec les minorités chrétiennes."
Manouchian, Mélinée Manouchian, Les éditeurs français réunis, 1974.
Pendant la première guerre mondiale, la région d'Adyaman a été réputée pour l'attitude héroïque de ses habitants Arméniens dans leurs combats contre les Turcs. Le père de Manouchian a trouvé la mort dans ce combat d'auto-défense. Peu après, c'est sa mère qui disparaît, victime de la famine. Il devait avoir sept ou huit ans et cela l'a profondément marqué. il a toujours gardé un souvenir très vivace de sa mère. Devenu orphelin, c'est une famille kurde qui le recueille et le cache, le sauvant ainsi des massacres. Le petit Missak était très ami avec la petite fille de ses protecteurs. Ceux-ci avaient même l'intention de faire de lui leur gendre. Mais des représentants de l'Eglise arménienne, ainsi que des fonctionnaires arméniens sont arrivés, qui cherchaient dans les familles les enfants arméniens rescapés afin de les placer dans des orphelinats. C'est ainsi que Missak a été emmené, ainsi que son frère, en Syrie, à Djunye. Ils y sont restés jusqu'à leur arrivée en France.
De ces quelques années passées en Syrie, Manouchian n'a pas gardé un trop mauvais souvenir. Tout d'abord, au contraire des enfants arméniens restés en Turquie, ceux de Syrie n'ont pas connu les problèmes du racisme. Les Arabes ayant toujours vécu en bons termes avec les minorités chrétiennes."
Manouchian, Mélinée Manouchian, Les éditeurs français réunis, 1974.
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