Des Kurdes de Syrie témoignent sur le vif
"Les informations reçues à ce jour (17 mars) d'Alep et d'Afrine sont encore alarmantes. Les familles sont en deuil et elles pleurent en enterrant leurs morts tombés sous les balles des forces de sécurité.
Tous les partis kurdes de Syrie appellent au calme et à ne pas recourir à la violence. Et tout le peuple kurde en Syrie suit les consignes données par ces partis, car ils sont certains que ces provocations ont été préparées à l'avance par certaines branches du pouvoir syrien pour entrainer les Kurdes à l'affrontement. En effet, dès la signature, le 8 mars 2004, de la Constitution provisoire de la Fédération d'Irak, les forces de sécurité spéciales syriennes et les services de renseignements ont été déployées de manière très discrète dans les zones kurdes. Deux jours avant le complot, la Syrie a fermé sa frontière avec l'Irak afin d'éviter tout soupçon sur ses intentions.
A ce jour, les militaires sont omniprésents à Alep et à Afrine. Les Kurdes sont contrôlés systématiquement et ils doivent indiquer d'où ils viennent et où ils vont. A Alep les quartiers kurdes sont quadrillés.
A Afrine, les armes sont distribuées aux Arabes et aux militants du Baas. Un Arabe travaillant chez un Kurde lui a raconté qu'il avait refusé de prendre les armes données par le gouvernement.
Il est interdit aux Kurdes d'Afrine de se rendre à Damas. Ils sont filtrés lors de contrôles dès la sortie d'Alep. Dans les zones kurdes, Internet est interdit et le public est très surveillé.
Un Kurde, habitant Alep, raconte que la tribu arabe Chamer à Hassaké a refusé de se joindre aux autorités syriennes et aux autres tribus arabes pour affronter ses frères kurdes.
A chaque enterrement, plusieurs milliers de personnes assistent aux obsèques en mettant les chansons du célèbre chanteur kurde Shivan et plus particulièrement sa chanson sur Halabja.
Le bilan des morts, connu à ce jour, est de 3 morts à Alep et de 5 à Afrine et 32 ou plus de 32 blessés. Les arrestations à Afrine sont estimées à 500, 300 à Alep, 1500 à Qamichlé, 700 à Damas. Ces chiffres sont cependant difficilements vérifiables puisqu'il est actuellement impossible d'avoir un recensement précis là-dessus, les autorités syriennes ne les fournissant pas.
Les morts enterrés à Afrine, à ce jour (17 mars), sont :
Du village de Hassan Dirah, un lycéen de 17 ans ,
Du village de Beneh, un collégien de 13 ans,
Du village de Miské, une mère de deux enfants,
Du village de Qorte Qelaqé, un père de famille de 30-35 ans,
Du village de Baadinah un père de famille de 40 ans."
"Les informations reçues à ce jour (17 mars) d'Alep et d'Afrine sont encore alarmantes. Les familles sont en deuil et elles pleurent en enterrant leurs morts tombés sous les balles des forces de sécurité.
Tous les partis kurdes de Syrie appellent au calme et à ne pas recourir à la violence. Et tout le peuple kurde en Syrie suit les consignes données par ces partis, car ils sont certains que ces provocations ont été préparées à l'avance par certaines branches du pouvoir syrien pour entrainer les Kurdes à l'affrontement. En effet, dès la signature, le 8 mars 2004, de la Constitution provisoire de la Fédération d'Irak, les forces de sécurité spéciales syriennes et les services de renseignements ont été déployées de manière très discrète dans les zones kurdes. Deux jours avant le complot, la Syrie a fermé sa frontière avec l'Irak afin d'éviter tout soupçon sur ses intentions.
A ce jour, les militaires sont omniprésents à Alep et à Afrine. Les Kurdes sont contrôlés systématiquement et ils doivent indiquer d'où ils viennent et où ils vont. A Alep les quartiers kurdes sont quadrillés.
A Afrine, les armes sont distribuées aux Arabes et aux militants du Baas. Un Arabe travaillant chez un Kurde lui a raconté qu'il avait refusé de prendre les armes données par le gouvernement.
Il est interdit aux Kurdes d'Afrine de se rendre à Damas. Ils sont filtrés lors de contrôles dès la sortie d'Alep. Dans les zones kurdes, Internet est interdit et le public est très surveillé.
Un Kurde, habitant Alep, raconte que la tribu arabe Chamer à Hassaké a refusé de se joindre aux autorités syriennes et aux autres tribus arabes pour affronter ses frères kurdes.
A chaque enterrement, plusieurs milliers de personnes assistent aux obsèques en mettant les chansons du célèbre chanteur kurde Shivan et plus particulièrement sa chanson sur Halabja.
Le bilan des morts, connu à ce jour, est de 3 morts à Alep et de 5 à Afrine et 32 ou plus de 32 blessés. Les arrestations à Afrine sont estimées à 500, 300 à Alep, 1500 à Qamichlé, 700 à Damas. Ces chiffres sont cependant difficilements vérifiables puisqu'il est actuellement impossible d'avoir un recensement précis là-dessus, les autorités syriennes ne les fournissant pas.
Les morts enterrés à Afrine, à ce jour (17 mars), sont :
Du village de Hassan Dirah, un lycéen de 17 ans ,
Du village de Beneh, un collégien de 13 ans,
Du village de Miské, une mère de deux enfants,
Du village de Qorte Qelaqé, un père de famille de 30-35 ans,
Du village de Baadinah un père de famille de 40 ans."