Terrorisme à Istanbul : témoignage sur le vif
Voici le témoignage sur le vif de nos amis du Kapris do Pera .
"Nous n'avons pas entendu la première explosion dans le quartier de Levant qui se situe à 10 km environ du café, ni celle de Goztepe sur la partie anatolienne de la ville, près de Kadikoy.
Celle qui nous a fait vraiment peur était celle de Galatasaray. Nous n'avions jamais entendu une pareille explosion et comme c'était très près, c"était pire que l'attentat de Neve Shalom de Galata, samedi.
Gabi se trouvait au café et moi à la maison. Tout a tremblé après l'explosion, à tel point que j'ai cru que les murs ne résisteraient pas. Selon les spécialistes, cela correspondait à un tremblement de terre d'une amplitude de 7 !!!!
Comme les téléphones ne marchaient plus et que nous n'avions pas de nouvelles l'un de l'autre tout en ne sachant pas vraiment où était le lieu de l'attentat, Gabi est venu très vite à la maison. Il m'a raconté les scènes d'horreur de la rue, avec des gens qui hurlaient, d'autres blessés couraient vers les hopitaux ou les pharmacies....
Gabi pensait que l'attentat avait eu lieu plus haut sur la Grand Rue de Péra, mais d'après ce que j'avais vu de la terrasse, cela venait de derrière (depuis la maison) le lycée de Galatasaray. J'avais pensé au Marché aux Poissons.
Gabi est retourné au café en passant par Galatasaray qui n'était pas encore bloqué et où les ambulances arrivaient de toutes parts. Il a vu un tas de blessés et un membre humain sur la rue. A mon tour, je suis allé au café en passant par Galatasaray, mais comme la police commençait de boucler le quartier, je n'ai pas vu le palais d'Angleterre.
Comme nous n'avions pas de nouvelles de nos connaissances du Marché aux Poissons (entre autres, les gens de la pâtisserie Uç Yildiz), nous avons décidé de nous y rendre par les ruelles du coté de Tarlabasi. Ces ruelles étaient jonchées de bris de glaces, partout les gens balayaient leur vitrines. Les magasins, sur au moins un kilomètre carré, sont fermés. Nous n'avons évidemment pas pu atteindre la confiserie Uç Yildiz, le marché aux Poissons était fermé, ainsi que le passage des Fleurs (Cité de Péra), dont la verrière s'est écroulée. Le boulevard Tarlabasi était fermé à la circulation, mais nous avons pu l'emprunter et contourner le palais d'Angleterre en passant par les Petits-Champs et le Péra Palace. Les maisons de l'autre coté du boulevard de Tarlabasi sont fortement abimées par la déflagration. Depuis cet endroit, nous avons pu voir les immeubles en face du palais d'Angleterre qui sont pratiquement détruits. Coté Péra Palace, les dégâts sur les immeubles s'arrêtent à la hauteur de Odakule (immeuble aussi énorme que laid, sous lequel il y a un passage qui rejoint la Grand Rue de Péra).
Il manque quelques fenêtres au Grand Hôtel de Londres, à l'église grecque Panaya, à St Antoine de Padoue. A la hauteur de la place de Galatasaray, on ne peut pas passer et les dégâts sont importants même sur la place. La poste de Galatasaray est fermée ainsi que le lycée (comme toutes les autres écoles du quartier).
Il y a beaucoup de blessés, parce que, comme je le disais, sur à peu près un kilomètre carré, il n'y a plus de vitres aux fenêtres....
Quand nous avons fini notre tour, nous avions vraiment une triste mine ! Le climat est lourd, aujourd'hui à Istamboul. Les gens ne comprennent pas pourquoi.
Voilà, c'était juste des nouvelles, même si nous ne sommes pas blessés, nous sommes un peu choqués par ce que nous avons vu."
Rinaldo et Gabi, Kapris do Pera.
Voici le témoignage sur le vif de nos amis du Kapris do Pera .
"Nous n'avons pas entendu la première explosion dans le quartier de Levant qui se situe à 10 km environ du café, ni celle de Goztepe sur la partie anatolienne de la ville, près de Kadikoy.
Celle qui nous a fait vraiment peur était celle de Galatasaray. Nous n'avions jamais entendu une pareille explosion et comme c'était très près, c"était pire que l'attentat de Neve Shalom de Galata, samedi.
Gabi se trouvait au café et moi à la maison. Tout a tremblé après l'explosion, à tel point que j'ai cru que les murs ne résisteraient pas. Selon les spécialistes, cela correspondait à un tremblement de terre d'une amplitude de 7 !!!!
Comme les téléphones ne marchaient plus et que nous n'avions pas de nouvelles l'un de l'autre tout en ne sachant pas vraiment où était le lieu de l'attentat, Gabi est venu très vite à la maison. Il m'a raconté les scènes d'horreur de la rue, avec des gens qui hurlaient, d'autres blessés couraient vers les hopitaux ou les pharmacies....
Gabi pensait que l'attentat avait eu lieu plus haut sur la Grand Rue de Péra, mais d'après ce que j'avais vu de la terrasse, cela venait de derrière (depuis la maison) le lycée de Galatasaray. J'avais pensé au Marché aux Poissons.
Gabi est retourné au café en passant par Galatasaray qui n'était pas encore bloqué et où les ambulances arrivaient de toutes parts. Il a vu un tas de blessés et un membre humain sur la rue. A mon tour, je suis allé au café en passant par Galatasaray, mais comme la police commençait de boucler le quartier, je n'ai pas vu le palais d'Angleterre.
Comme nous n'avions pas de nouvelles de nos connaissances du Marché aux Poissons (entre autres, les gens de la pâtisserie Uç Yildiz), nous avons décidé de nous y rendre par les ruelles du coté de Tarlabasi. Ces ruelles étaient jonchées de bris de glaces, partout les gens balayaient leur vitrines. Les magasins, sur au moins un kilomètre carré, sont fermés. Nous n'avons évidemment pas pu atteindre la confiserie Uç Yildiz, le marché aux Poissons était fermé, ainsi que le passage des Fleurs (Cité de Péra), dont la verrière s'est écroulée. Le boulevard Tarlabasi était fermé à la circulation, mais nous avons pu l'emprunter et contourner le palais d'Angleterre en passant par les Petits-Champs et le Péra Palace. Les maisons de l'autre coté du boulevard de Tarlabasi sont fortement abimées par la déflagration. Depuis cet endroit, nous avons pu voir les immeubles en face du palais d'Angleterre qui sont pratiquement détruits. Coté Péra Palace, les dégâts sur les immeubles s'arrêtent à la hauteur de Odakule (immeuble aussi énorme que laid, sous lequel il y a un passage qui rejoint la Grand Rue de Péra).
Il manque quelques fenêtres au Grand Hôtel de Londres, à l'église grecque Panaya, à St Antoine de Padoue. A la hauteur de la place de Galatasaray, on ne peut pas passer et les dégâts sont importants même sur la place. La poste de Galatasaray est fermée ainsi que le lycée (comme toutes les autres écoles du quartier).
Il y a beaucoup de blessés, parce que, comme je le disais, sur à peu près un kilomètre carré, il n'y a plus de vitres aux fenêtres....
Quand nous avons fini notre tour, nous avions vraiment une triste mine ! Le climat est lourd, aujourd'hui à Istamboul. Les gens ne comprennent pas pourquoi.
Voilà, c'était juste des nouvelles, même si nous ne sommes pas blessés, nous sommes un peu choqués par ce que nous avons vu."
Rinaldo et Gabi, Kapris do Pera.