vendredi, mars 19, 2004

Les Kurdes de Syrie racontent (suite)


"A Alep et Afrine un calme relatif est installé.

A Afrine, dans la journée du 18, il y a eu encore des manifestations, avec quelques blessés et quelques arrestations, puis les manifestants se sont dispersés. Les militaires et la force de l'ordre sont toujours omniprésents. Les contrôles sont toujours en vigueur.

A Alep, les quartiers kurdes sont toujours quadrillés par les militaires et les forces de sécurité. Les contrôles sont toujours de rigueur mais moins importants que les deux derniers jours.

A Alep et Afrine, le service de renseignements du parti Baas recherche des Kurdes ayant un passé politique. Cela pourrait engendrer une aggravation de la situation dans la répression des opinions politiques (délit d'opinion).

A Alep, depuis trois jours, des négociations intenses sont en cours entre les partis kurdes et le préfet d'Alep ainsi que le responsable du parti Baas (branche d'Alep). Ces partis kurdes ont dit clairement que ces provocations n'avaient pas été du fait des Kurdes mais par une partie des personnes au pouvoir. Tous les partis kurdes appellent au calme mais il faut que les forces de l'ordre arrêtent aussi d'armer les Arabes et les empêchent de s'attaquer aux Kurdes et de détruire leurs biens. Ces partis ont rappelé que les demandes des Kurdes sont connues de léEtat et demandent que la question du droit des Kurdes soient réglés.

Au sujet de la célébration du Newroz (Nouvel An kurde), le préfet d'Alep a déclaré aux partis kurdes que les célébrations seraient tolérées. Mais les Kurdes ont alors répliqué qu'ils pleuraient leurs morts et que ces célébrations se dérouleraient dans le deuil et non dans la fête."

Concert de soutien à l'Institut kurde