Dengê Zelal ou les voix d'or de la chanson kurde
Vernissage :
Samedi 21 septembre à 16h
Ainsi qu’une initiation à la langue kurde le jeudi 26 septembre de 16h à 16h45 et une introduction aux « Paroles mélodisées des Kurdes yezidis d’Arménie » de 17h00 à 18h00 avec Joyce Blau et Sandrine Alexie
Un siècle de chansons kurdes à travers cinq pays – Syrie, Turquie, Irak, Iran et Arménie – retracé avec les portraits, les voix et les biographies d’illustres artistes, dont beaucoup affrontèrent l’exil ou les persécutions. Ils ont toujours porté sur les ondes ou sur la scène, les joies, les peines, les luttes et les espoirs de leur peuple.
Ainsi qu’une initiation à la langue kurde le jeudi 26 septembre de 16h à 16h45 et une introduction aux « Paroles mélodisées des Kurdes yezidis d’Arménie » de 17h00 à 18h00 avec Joyce Blau et Sandrine Alexie
Un siècle de chansons kurdes à travers cinq pays – Syrie, Turquie, Irak, Iran et Arménie – retracé avec les portraits, les voix et les biographies d’illustres artistes, dont beaucoup affrontèrent l’exil ou les persécutions. Ils ont toujours porté sur les ondes ou sur la scène, les joies, les peines, les luttes et les espoirs de leur peuple.
Tout le long du XXe siècle chanter en kurde signifiait souvent chanter en exil ou dans la clandestinité, ce qui n'a jamais empêché la chanson kurde de garder toute sa vitalité et d'épouser, au travers des thèmes politiques, patriotiques, révolutionnaires, tous les aléas de la vie au Kurdistan, en plus des traditionnelles chansons d'amour. Depuis le début des années 2000, tant en raison de l'essor d'Internet, des TV satellites qui favorisent les contacts et les échanges entre les Kurdes de toutes parts, et aussi en raison des possibilités nouvelles de spectacles et de prestations diverses dans la Région du Kurdistan, on assiste à, non pas une résurrection de la chanson kurde, car depuis les grandes voix de Radio Erevan ou Radio Bagdad, elle n'a jamais cessé d'être entendue, mais à un regain de prestige et même d'attraction.
Les chanteurs kurdes, comme le reste de leur peuple, furent souvent des chanteurs vagabonds, fuyant les persécutions à l’étranger ou dans les autres parties du Kurdistan. Chanter en kurde était, de fait, un acte politiquement engagé et dangereux. Il y eut aussi des artistes qui participèrent à la résistance armée, comme Ardewan Zakhoyi ou Mihemed Shêkho, d’autres qui militèrent dans des partis kurdes, comme Mihemed Mamlê, et beaucoup furent emprisonnés et torturés, comme Hasan Zîrek ou Tahsin Taha, certains assassinés, comme Ardewan Zakhoyi.
Si les interdits frappant la langue kurde touchaient naturellement la chanson, le découpage du Kurdistan en plusieurs pays (Irak, IUran, Syrie, Turquie) et le statut différent qu’avait leur langue dans ces différents pays permirent à de nombreux chanteurs de se faire entendre sur les ondes de pays frontaliers. À cet égard, les programmes kurdes de radio-Bagdad et de radio Erivan jouèrent le rôle de foyers majeurs de la chanson kurde, en permettant non seulement aux Kurdes de Syrie ou de Turquie de se faire enregistrer et entendre par-delà les frontières, mais aussi de rencontrer leurs frères du sud ou de l’est.
Malgré la situation ingrate de la chanson kurde, elle n’a cessé d’exercer une puissante attraction, de par l’excellence de ses musiciens, la grande richesse de son répertoire et de ses traditions, au point que certains grands noms de la chanson kurde sont arméniens d’origine mais ont choisi de chanter dans cette langue : Karapatê Khajo, Aramê Tigrane et Ibrahim Keivo.
Il a fallu, dans ce survol des voix d’or de la chanson kurde, procéder à des choix, forcément injustes, afin de présenter des artistes issus de toutes les régions du Kurdistan. Nous avons aussi jugé qu’il valait mieux raviver ou entretenir la mémoire de chanteurs « historiques » qui ne devaient pas être gagnés par l’oubli, et qui ont exercé une grande influence sur beaucoup de vocations contemporaines.
À cette règle, nous avons dérogé trois fois, en présentant pour finir des artistes bien en vie et fort actifs, mais qui ont chacun, pour des raisons d’origine ou de localisation, un statut un peu à part, qui fait que tous trois, à l’instar de Karapetê Khajo ou Aramê Tigran, auraient pu, par commodité, choisir de ne pas chanter en kurde : Ilana Eliya est juive et israélienne ; Inrahim Keivo est à la fois arménien et yézidi et compte à son répertoire, comme Aramê Tigrane, toutes les langues de sa Djéziré natale ; enfin Yalda Abbasi est une Kurde du Khorassan (Iran oriental) qui tente, avec optimisme, de redonner un souffle moderne à ce répertoire kurmanji séculaire, menacé de disparition devant la vague de la chanson contemporaine persane.
Artistes présentés :
Seyyid Esgher Kurdistanî
Kawis Agha
Meryem Khan
Hasan zîrek
Ali Merdan
Miradê Kinê
Ardewan Zakhoyî
Mihemed Arif Dijirî
Tahir Tewfiq
Mihemed Shêkho
Djemîlê Horo
Tehsin Taha
Ayshe Shan
Shakiro
Ahmad Shamal
Mihemed Mamlê
Sheroyê Biro
Îsa Berwarî
Karapetê Khadjo
Aramê Tigran
Gulbihar
Ilana Eliya
Ibrahim Keivo
Yalda Abbasi
Kawis Agha
Meryem Khan
Hasan zîrek
Ali Merdan
Miradê Kinê
Ardewan Zakhoyî
Mihemed Arif Dijirî
Tahir Tewfiq
Mihemed Shêkho
Djemîlê Horo
Tehsin Taha
Ayshe Shan
Shakiro
Ahmad Shamal
Mihemed Mamlê
Sheroyê Biro
Îsa Berwarî
Karapetê Khadjo
Aramê Tigran
Gulbihar
Ilana Eliya
Ibrahim Keivo
Yalda Abbasi
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