Unanimité des Kurdes contre le rapport Baker
photo Roxane
Le rapport Baker-Hamilton a déclenché un tollé chez tous les responsables kurdes, dont les "deux présidents", Massoud Barzani et Jalal Talabani.
Dans une interview à Asia News, Saywan Barzani, le représentant du Gouvernement du Kurdistan pour l'Union européenne, livre ses commentaires :
Selon lui, le rapport encourage la violation de la constitution irakienne, approuvée par référendum en janvier 2005, notamment sur le statut de Kirkouk et la "réconciliation" recommandée avecles Baathistes irakiens.
"Le rapport Baker est "anti-kurde" déclare Saywan Barzani, et sera une source d'instabilité. Il est à 20% pro-sunnite, et pour le reste pro-chiite, mais omet de parler des Kurdes et du rôle qu'ils ont joué dans la reconstruction du pays, ainsi que dans le gouvernement." explique Saywan Barzani.
?Si certaines des suggestions de la commission Baker-Hamilton sont appliquées, il n'y aura plus aucune stabilité dans la région. L'idée de permettre aux anciens Baathistes de revenir dans le processus politique dont ils avaient été complètement exclus par les Etats-Unis après la chute de Saddam Hussein est une autre source d'inquiétude... Baker a rassuré en personne le président du Kurdistan Massoud Barzani avant que le rapport soit publié, en disant qu'il était de notre côté, nous qui avons toujours soutenu la politique américaine, mais ce n'est pas le cas".
Les Kurdes s'opposent vigoureusement au renforcement du gouvernement central aux dépens du fédéralisme constitutionnel. Le statut de Kirkouk, qui dans la constitution, devait être réglé par référendum avant décembre 2007 est laissé dans le flou. Le retour des Baathistes, responsable du génocide kurde au gouvernement leur paraît inacceptable, ainsi que l'ouverture vers la Syrie et l'Iran.
?D'abord, la commission Baker appelle à la révision d'une constitution approuvée par 80% des irakiens. Concernant Kirkouk, cela signifie clairmeent que les Arabes implantés à Kirkouk par Saddam y resteront, et les Kurdes déportés resteront dans les camps de réfugiés.
La rapport Baker soutient un renforcement des pouvoirs gouvernementaux, surtout dans les gestion des ressources, alors que les Kurdes souhaite un contrôle régional dans chaque province.
Sur la réhabilitation des anciens Baathistes Saywan Barzani est catégorique : ?Nous ne pouvons nous réconcilier avec des gens qui ne se soucient pas de l'avenir du pays mais sont seulement engagés dans la violence et le terrorisme?.
De même, l'idée dentamer des discussions entre la Syrie, l'Iran et les leaders des groupes armés irakiens avant la fin de l'année lui semble irréalisable :
?Baghdad a déjà des liens de longue date et des intérêts communs avec l'Iran, mais avec la Syrie, il y a des problèmes majeurs : près de 80% des terroristes qui viennent en Irak passent par la frontière syrienne. Mais nous travaillons à un niveau diplomatique avec Damas pour endiguer ce flot. Les Eatats-Unis peuvent seulement nous aider dans le domaine de la sécurité."
Saywan Barzani ajoute que l'aide des USA devrait se traduire par un maintien de ses forces pour une durée de dix ans encore, le temps que l'Irak renforce son armée nationale et démantèle les milices ethniques (1)." (source asianews).
(1) note à la fois sincère perfide de la traductrice : mais pas celle des peshmergas, faut tout de même pas pousser...
Dans une interview à Asia News, Saywan Barzani, le représentant du Gouvernement du Kurdistan pour l'Union européenne, livre ses commentaires :
Selon lui, le rapport encourage la violation de la constitution irakienne, approuvée par référendum en janvier 2005, notamment sur le statut de Kirkouk et la "réconciliation" recommandée avecles Baathistes irakiens.
"Le rapport Baker est "anti-kurde" déclare Saywan Barzani, et sera une source d'instabilité. Il est à 20% pro-sunnite, et pour le reste pro-chiite, mais omet de parler des Kurdes et du rôle qu'ils ont joué dans la reconstruction du pays, ainsi que dans le gouvernement." explique Saywan Barzani.
?Si certaines des suggestions de la commission Baker-Hamilton sont appliquées, il n'y aura plus aucune stabilité dans la région. L'idée de permettre aux anciens Baathistes de revenir dans le processus politique dont ils avaient été complètement exclus par les Etats-Unis après la chute de Saddam Hussein est une autre source d'inquiétude... Baker a rassuré en personne le président du Kurdistan Massoud Barzani avant que le rapport soit publié, en disant qu'il était de notre côté, nous qui avons toujours soutenu la politique américaine, mais ce n'est pas le cas".
Les Kurdes s'opposent vigoureusement au renforcement du gouvernement central aux dépens du fédéralisme constitutionnel. Le statut de Kirkouk, qui dans la constitution, devait être réglé par référendum avant décembre 2007 est laissé dans le flou. Le retour des Baathistes, responsable du génocide kurde au gouvernement leur paraît inacceptable, ainsi que l'ouverture vers la Syrie et l'Iran.
?D'abord, la commission Baker appelle à la révision d'une constitution approuvée par 80% des irakiens. Concernant Kirkouk, cela signifie clairmeent que les Arabes implantés à Kirkouk par Saddam y resteront, et les Kurdes déportés resteront dans les camps de réfugiés.
La rapport Baker soutient un renforcement des pouvoirs gouvernementaux, surtout dans les gestion des ressources, alors que les Kurdes souhaite un contrôle régional dans chaque province.
Sur la réhabilitation des anciens Baathistes Saywan Barzani est catégorique : ?Nous ne pouvons nous réconcilier avec des gens qui ne se soucient pas de l'avenir du pays mais sont seulement engagés dans la violence et le terrorisme?.
De même, l'idée dentamer des discussions entre la Syrie, l'Iran et les leaders des groupes armés irakiens avant la fin de l'année lui semble irréalisable :
?Baghdad a déjà des liens de longue date et des intérêts communs avec l'Iran, mais avec la Syrie, il y a des problèmes majeurs : près de 80% des terroristes qui viennent en Irak passent par la frontière syrienne. Mais nous travaillons à un niveau diplomatique avec Damas pour endiguer ce flot. Les Eatats-Unis peuvent seulement nous aider dans le domaine de la sécurité."
Saywan Barzani ajoute que l'aide des USA devrait se traduire par un maintien de ses forces pour une durée de dix ans encore, le temps que l'Irak renforce son armée nationale et démantèle les milices ethniques (1)." (source asianews).
(1) note à la fois sincère perfide de la traductrice : mais pas celle des peshmergas, faut tout de même pas pousser...
Le Rapport Baker Hamilton peut être lu et téléchargé ici.
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