Diyarbakir

Arrivée le soir du 18 à Diyarbakir. D'Istanbul, Roxane m'avait fait appeler Hassan, le majnoun de Diyarbakir, qui a fait un bond en m'entendant et nous attendait à l'aéroport le soir. Il nous a tout de suite emmenées au restaurant en disant à tout le monde qu'il m'aimait. Mais bon, à revenir à lui, il était moins majnoun et prétendait finir la nuit dans ma chambre d'hôtel. Du coup, il a passé la nuit à l'hôtel, dans une chambre voisine. Assez collant, même.

Le lendemain, vu le Syndicat où Firat voulait que nous déposassions les livres. Comme il me parlait en turc, je n'ai rien dit. Mais finalement, ils ramaient pour trouver un interprète, alors je leur ai demandé naturellement s'ils parlaient le kurde. Leur tête ! Du coup, ils nous ont séquestrés et donné à manger. Les destinataires des livres sont arrivés, dont le maire d'une commune voisine. Ils nous ont tout arrangé pour Hasankeyf, et se sont occupées de nous comme leurs invitées spéciales.

Le soir, dîner dans un bar de Diyarbakir. Intrusion des keufs, qui regardent les papiers et se mettent à fouiller. Il n'y a que des hommes dans ces endroits. Ils étaient finalement décontenancés et rougissants quand nous avons pris notre air : "Messieurs, qui commence ?" Non, nous, personne n'allait nous toucher. On se tenait les côtes. Nos voisins de table ont dû penser que nous étions deux touristes inconscientes et ont fait le geste d'être menottés en disant "Kurdistan".

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