Soirée électorale
Hier, cérémonie à l'Institut kurde pour fêter l'élection de Massoud Barzani à la présidence du Kurdistan. Ce n'était pas tellement Barzani en lui-même qui était fêté d'ailleurs, mais le fait d'avoir un président kurde d'un Etat kurde pour la deuxième fois dans l'Histoire, et avec de meilleures chances de durer que Qazi Mohammad en 1946. Comme Kendal l'a souligné dans son discours, nous avons, maintenant, un Etat, autonome, fédéral, tout ce qu'on veut, on s'en fout, cet Etat est, et aura une reconnaissance politique, légale, internationale. un drapeau, un parlement, un président, une langue qui pour une fois est officielle, pour une fois est la première langue d'un pays, et non plus clandestine ou tolérée. Cet Etat qui est aussi l'Etat de tous les Kurdes, d'Iran, de Syrie, de Turquie, le seul endroit du Kurdistan où être Kurde n'est pas une faute.
Après ça, Kendal a souhaité que la liberté vienne aussi aussi pour les Kurdes d'Iran, de Syrie, et que l'Etat fédéral kurde d'Irak donne des idées aux Turcs pour régler leur question kurde. (en fait, pour le moment, ça leur donne surtout des idées noires, mais bon...).
Après, l'ambassadeur irakien à l'UNESCO, un Arabe aux manières charmantes a fait un petit discours kurdophile, très fraternel, tout ça. Puis ce fut le tour de Saywan, qui en tant qu'ambassadeur du Kurdistan était bien obligé de parler, mais pouvait difficilement faire l'éloge de son oncle, comme dans les deux discours précédents. Alors il y a été de ses prédictions optimistes sur l'avenir du Kurdistan, et sur l'Irak et l'évolution de sa situation, pour le moment un peu "difficile". Amusant d'ailleurs, comme la roue tourne : ce sont maintenant les Kurdes qui consolent les Arabes en leur disant "ne désespérez pas, vous y arriverez un jour, à avoir un Etat démocratique."
Mais pour une fois les discours n'étaient pas de ceux qu'on écoute d'une oreille en attendant qu'on serve le champagne (qui a fini par arriver, de toute façon). Nous étions tous, je pense, portés par une émotion. On a gagné. On a un Etat. Un drapeau, une équipe de foot, des supporters neuneus avec des Tee-shirt tricolores, des impots à payer, des policiers, des PV, une classe politique dont on pourra dire du mal, des écoles, des universistés, des manifs d'étudiants, des avions "Kurdistan Airline" où j'aurais aussi peur que dans les autres, des trains qui arriveront ou n'arriveront pas à l'heure, un pays avec le mot KURDISTAN écrit partout si l'on veut. Et tant pis si ça fait hurler nos bons voisins.
Après ça, Kendal a souhaité que la liberté vienne aussi aussi pour les Kurdes d'Iran, de Syrie, et que l'Etat fédéral kurde d'Irak donne des idées aux Turcs pour régler leur question kurde. (en fait, pour le moment, ça leur donne surtout des idées noires, mais bon...).
Après, l'ambassadeur irakien à l'UNESCO, un Arabe aux manières charmantes a fait un petit discours kurdophile, très fraternel, tout ça. Puis ce fut le tour de Saywan, qui en tant qu'ambassadeur du Kurdistan était bien obligé de parler, mais pouvait difficilement faire l'éloge de son oncle, comme dans les deux discours précédents. Alors il y a été de ses prédictions optimistes sur l'avenir du Kurdistan, et sur l'Irak et l'évolution de sa situation, pour le moment un peu "difficile". Amusant d'ailleurs, comme la roue tourne : ce sont maintenant les Kurdes qui consolent les Arabes en leur disant "ne désespérez pas, vous y arriverez un jour, à avoir un Etat démocratique."
Mais pour une fois les discours n'étaient pas de ceux qu'on écoute d'une oreille en attendant qu'on serve le champagne (qui a fini par arriver, de toute façon). Nous étions tous, je pense, portés par une émotion. On a gagné. On a un Etat. Un drapeau, une équipe de foot, des supporters neuneus avec des Tee-shirt tricolores, des impots à payer, des policiers, des PV, une classe politique dont on pourra dire du mal, des écoles, des universistés, des manifs d'étudiants, des avions "Kurdistan Airline" où j'aurais aussi peur que dans les autres, des trains qui arriveront ou n'arriveront pas à l'heure, un pays avec le mot KURDISTAN écrit partout si l'on veut. Et tant pis si ça fait hurler nos bons voisins.
Ahh pouvoir dire Kurdistan sans passer par des periphrases
RépondreSupprimerJ'ai tellement pris le pli en Turquie que je dis souvent "sud-est" (guney do?u) pour parler du kurdistan turc, "Nord Irak" (Küzey irak) pour parler du kurdistan irakien...meme en parlant a des francais ou des kurdes... l'auto censure permanente. bravo aux citoyens d'irak du nord en tous cas!
http://istanbuldakitom.blogspot.com/
A côté de ça on a les patriotes kurdes purs et durs qui vous alignent sans ciller : Kurdistan du nord, du sud, de l'est de l'ouest, pour désigner les 4 parties, et on n'a pas intérêt à préciser dans quelles frontières ils sont compris, sous peine de grogne !
RépondreSupprimerJe dirais même Nord, Sud, Est et Ouest du Kurdistan.
RépondreSupprimerEst-ce vrai qu'il y a une équipe de football nationale du Kurdistan en plus de l'équipe nationale irakienne, comme les equipes d'Ecosse, d'Angleterre,...au Royaume-Uni?
Est-ce que quelqu'un peut le confirmer? Parce que j'adorerais un jour assister à un match du Kurdistan contre la France,...ou la Turquie!!!!
Ah ben oui y en a une, de Hewlêr (Erbil). Les Kurdes, malgré leur réputation de pro-Américains, sont fans de "soccer" football, quoi, et non foot américain. Jusqu'ici, comme la Région du Kurdistan n'était pas reconnue internationalement ils ne jouaient qu'en local (contre Kirkuk en gros) mais maintenant, ça va changer. Une rencontre Kurdistan - Turquie ? pfff jamais les Turcs n'oseront, z'auraient trop peur de perdre et de déclencher une catastrophe nationale...
RépondreSupprimermouais enfin entre la Turquie troisieme du mondial 2002 et une hypothetique equipe du kurdistan du sud...;o) la catastrophe nationale est encore lointaine
RépondreSupprimerje ne sais pas si une equipe du kurdistan pourrait acquerir un statut comparable a celui de l'Ecosse. Ca reste une specificite britannique! A titre d'exemple il y a UN match avec l'equipe nationale de Bretagne (Bretagne Cameroun en 1998)mais le gouvernement a informe la federation que l'experience ne devait pas etre renouvelee
donc tres improbable de voir une equipe kurde en competition officielle!!
Ce qui compte finalement ce n'est pas le résultat d'un match Kurdistan-Turquie,une victoire kurde serait d'ailleurs un miracle compte-tenu
RépondreSupprimerdes prouesses de l'équipe turque ces dernières années,ce qui est important en revanche c'est que les kurdes puissent,comme tous les peuples,exprimer leurs talents sur la scène internationale et qu'ils soient reconnus officiellement.
Et puis si des entraîneurs européens de renommée décident un jour d'aller entraîner les sportifs au Kurdistan,ils auront toutes leurs chances de participer aux compétitions internationales et arracher des places sur les podiums,toutes disciplines confondues...