Hakkari : A propos de ce décor de théâtre aux couleurs kurdes, qui sur dénonciation d'un professeur (le genre à avoir un tas de fumier à la place du cerveau), a provoqué l'ire des représentants de la force publique turque, on peut lire dans l'AFP (jamais en panne d'erreurs et d'inapproximations) que ces trois couleurs, vert, jaune, rouge, sont les couleurs du PKK/KADEK. Or le drapeau kurde a existé bien avant la création du PKK et il existera bien après eux, on peut l'espérer. Ce drapeau aux trois couleurs flottait déjà sur la république kurde de Mahabad en 1946. Quant au PKK il a d'abord pris pour emblème le drapeau rouge avec le marteau et la faucille jaunes dessus. En 1995, abandon des emblèmes du marxisme-léninisme, mais on garde les deux couleurs. Aujourd'hui, que ces couleurs là soient récupérées par le KADEK ne signifient pas qu'elles soient l'émanation du KADEK. D'abord les nationalistes turcs, ultra-dépités de ne pouvoir totalement éradiquer ces trois couleurs au Kurdistan, expliquent maintenant qu'elles ont été amenées en Anatolie par les Seldjoukides, en 1071 (avec le "Nevroz" en prime, je suppose). Donc l'arrestation des comédiens de Hakkari est un complot anti-seldjoukide ?
'Stupidity, however, is not necessarily a inherent trait.'
Albert Rosenfield.